Des milliers d’emplois menacés

Depuis un certain temps, environ trois ans, le marché malien est envahi par des bazins en provenance de la Chine. Le label « Made in China », s’il fait l’affaire de certains maliens à maigres revenus, est loin d’arranger les vendeurs de bazins du grand marché. Ces bazins chinois n’auraient aucune garantie de ce qu’on peut appeler le bon modèle. Car, le mélange qui les constitue et leur port surtout, menace la santé et risque de causer des graves maladies comme le cancer de peau. A cet effet, le collectif contre les marques de Bazin chinois, réuni au sein d’une plateforme dénommée « Mogodjoguinenw » (les victimes), dénonce une concurrence déloyale de la part de leurs frères chinois qui bradent ainsi le coût du Bazin dans un monde où le prix le plus bas, sans qualité fût-il, est le plus prisé.
Le hic de cette histoire déplorée par les acteurs du Bazin malien, est l’ingéniosité des entreprises chinoises qui gagnent peu à peu le terrain au grand marché de Bamako. A en croire des indiscrétions dans ce monde, des « coxers » chinois peuvent passer toute la journée au grand marché. Pourquoi faire ? Influencer les clients des commerçants maliens et aussi être plus actifs à modifier chaque fois tous les modèles de bazins qui se trouvent sur le marché malien. « Si tu mets en vente une nouveauté de Bazin aujourd’hui, demain ils en inventent à un prix dérisoire », nous a expliqué une victime du commerce à la mode chinoise. Selon l’intéressé, cette pratique est une menace pour des milliers d’emplois (teinturières, peintres, tapeurs de Bazin, vendeurs de teinture, entre autres). Tous ressentent directement ou indirectement des impacts négatifs des chinoiseries. D’autres mêmes n’en peuvent plus et commencent à chercher autre chose à faire. Selon notre interlocuteur qui a voulu gardé l’anonymat, des jeunes qui s’activaient à avoir de quoi à survivre avec ce petit commerce, commencent à retourner autour du thé. De ces manœuvres qui ne sauvegardent pas la concurrence loyale dans notre pays, trois entreprises chinoises sont donc citées. Il s’agit de TIMTIM, BLUSKA, COSMI et YUMATEX.
Un certain charly de l’entreprise YUMATEX serait le commanditaire qui encourage la concurrence déloyale dans notre pays. Il serait le premier à avoir modifié le Bazin de couleur blanche. Toute chose qui met les vendeurs de bazins grossistes et détaillants contre lui et sa pratique incommode.
Pour barrer route à l’envahissement du marché malien par des produits chinois qui laissent à désirer, une plateforme est née du nom de « Mogodjoguinenw ». Selon son porte parole, Adama Ballo, qui ne demande pas de chasser les chinois du Mali, les autorités doivent s’investir dans leur lutte, car il y va de la survie de nombreux chefs de famille et des jeunes sans emplois qui ne demandaient rien à l’Etat.
Si rien n’est fait, une grande marche sur l’ambassade chinoise est prévue dans les jours à venir avec une pléiade d’activités pour que les chinois reviennent à fixer le cap pour un marché concurrentiel, mais en toute loyauté et sincérité, a-t-il admis.
A Suivre

J B

SOURCE LE DENONCIATEUR