Un village peul du nom de Bounti dans la commune rurale de Gandamia (cercle de Douentza) d’après des informations, a été la cible d’une frappe aérienne non identifiée lors d’un rassemblement pour la célébration d’un mariage.
Le bilan est très lourd, puisque les sources font cas de plusieurs morts et de nombreux dégâts matériels enregistrés après cette bavure. Le cercle de Douentza est en proie à une grave insécurité liée à la présence de groupes armés terroristes. Il est difficile de s’aventurer dans cette zone où, chaque jour arrive avec son lot de rapts et de morts. Si ce ne sont pas des engins explosifs enfouis sur les axes routiers qui tuent, ce sont les attaques ciblées.
Souvent ce sont des massacres liés à des embuscades contre les forces régulières, comme ce fut le cas le 29 décembre 2020 quand un convoi d’escorte est tombé dans une embuscade tendue par des terroristes dans la forêt de Batouma, non loin de Konna. L’incident dans lequel on a déploré la mort de trois gardes et aussi des blessés dans le rang des forces de défense et de sécurité, s’est produit précisément à Bema dans la commune rurale de Konna. Dans sa riposte, l’armée affirme avoir fait subir d’énormes pertes aux assaillants mais sans donner de bilan chiffré dans les pertes enregistrées par l’ennemi.
Le cercle de Douentza, cela est connu de tous au Mali, a la triste réputation d’être un sanctuaire des forces obscurantistes.
Des patrouilles ou escortes de l’armée sont chaque fois la cible d’attaques sur des axes routiers du cercle. Mais une question demeure sans réponse cependant depuis cette frappe aérienne, qui a occasionné de nombreux morts et des dégâts importants dans un des villages de la localité. S’agit-il d’une bavure de l’armée ou des forces partenaires présentes au Mali ?
Les autorités maliennes restent sans réaction. Malgré la gravité de l’incident, elles (les autorités) n’ont jusqu’ici pas communiqué la dessus. Pourquoi ce silence assourdissant face à un acte qui à tout l’air d’une bavure ? Les populations au centre du pays sont à la merci de tous les dangers.
LAYA DIARRA
Source : Le Soir De Bamako