Sur demande du Premier ministre, le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a pris ce mardi un décret de convocation des nouveaux députés pour le démarrage de la 6e législature. Parmi les sujets à l’ordre du jour, l’élection du Président de l’Assemblée nationale, la constitution des groupes et commissions parlementaires.
En dépit des contestations dans les rues contre les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle, le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA a convoqué la 6e législature de notre pays pour les 147 élus de la nation à l’issue des législatives. C’est à travers un décret en date du mardi 5 mai qu’IBK a convoqué l’Assemblée nationale en session extraordinaire le 11 mai 2020 sur demande de son Premier ministre, Boubou CISSE. Ce qui matérialisera le début de la nouvelle législature.
5 points sont inscrits à l’ordre du jour de cette session inaugurale de la 6e législature à savoir : l’élection du Président de l’Assemblée nationale, l’examen du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’élection des membres du Bureau de l’Assemblée nationale, la constitution des groupes et des commissions parlementaires.
Enfin, le Gouvernement propose à la session l’examen de deux projets de loi portant, d’une part, ratification de l’Ordonnance autorisant la ratification de l’Accord de financement signé à Bamako, le 14 avril 2020, entre le gouvernement de la République du Mali et l’Association internationale de développement (IDA) concernant le projet d’intervention d’urgence Covid-19 au Mali. D’autre part, il s’agit de ratifier l’Ordonnance portant la modification de la loi du 30 mai 2001 régissant la profession vétérinaire.
Outre les contestations dans les rues, la rentrée de cette législature est marquée également par le combat de positionnement politique pour la présidence de l’Institution. En effet, au sein du Parti présidentiel ayant le plus grand nombre d’élus, il n’y a pas d’unanimité autour d’une personne pour être le titulaire du perchoir. Selon des sources, quatre élus seraient intéressés à ce poste. Il s’agit de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Issaka SIDIBE ; du questeur sortant l’honorable Mamadou DIARRASSOUBA ; du 1er vice-président sortant Moussa TIMBINE et de Gaber GANO, secrétaire général du RPM.
Toutefois, de nombreux observateurs politiques estiment que l’ancien questeur Mamadou DIARRASSOUBA a plus de légitimité à présider cette nouvelle mandature de 5 ans. De toutes les formations politiques confondues, Dioila est la seule circonscription électorale où un parti a réussi à élire cinq députés sur liste propre. Mamadou DIARRASSOUBA s’est distingué avec brio en se faisant réélire avec quatre autres députés. Donc, pour son audace et son courage politique, il doit être récompensé.
Aussi, il a l’avantage de faire plusieurs mandats à l’Assemblée nationale sans compter qu’il bénéficie de l’estime auprès de nombreuses personnalités politiques du pays.
Par ailleurs, d’autres partis politiques sont en plein conciliabule pour la constitution des groupes parlementaires. Car, à part quatre partis politiques qui peuvent former un groupe parlementaire (10 députés), les autres sont obligés de trouver des mécanismes de se mettre ensemble pour avoir un groupe parlementaire.
Le RPM rencontre ses députés
En prélude à l’ouverture de la première séance de cette 6e législature, les membres du Bureau Politique National (BPN) du Rassemblement pour le Mali (RPM), ont rencontré hier dans l’après-midi, les députés nouvellement élus ou réélus de leur Parti. Il s’agissait, fait-on savoir de sources proches de la rencontre, de leur adresser les félicitations du Parti pour la confiance placée en eux par leurs électeurs, rappeler la ligne du Parti, ainsi que les attentes en termes de soutien aux actions du Président de la République, notamment en termes de reformes constitutionnelle, administratives.
Au cours de la rencontre, plusieurs candidatures au RPM pour la présidence de l’Assemblée nationale ont été récensées, selon des sources du parti. A l’issue de laquelle, il a été demandé de la mise en place d’une commission avec comme mandat de recenser les candidatures et les soumettre à l’appréciation du président IBK. En clair, le dernier mot reviendra au président fondateur du RPM pour trancher.
Par Sikou BAH
INFO-MATIN