L’un des techniciens les plus titrés du basket-malien est décédé, le samedi 12 octobre, à l’âge de 60 ans. Trap, comme l’appelaient familièrement les supporters, a été conduit le même jour à sa dernière demeure au cimetière de Kati
Mohamed Salia Maïga n’est plus. Le manager de la sélection nationale féminine U18 de basket s’est éteint des suites d’une courte maladie, le samedi 12 octobre, à l’âge de 60 ans. Vainqueur de la Coupe d’Afrique des clubs en 2005, avec le Djoliba et sacré plusieurs fois champion d’Afrique avec la sélection nationale féminine U18, Mohamed Salia Maïga a marqué de son empreinte l’histoire du basket-ball malien. En effet, outre le Djoliba et la sélection nationale féminine U18, le technicien a entraîné plusieurs clubs, dont le Mamahira de Kati, Attar club de Kidal, l’USFAS. Celui qu’on appelait Trapattoni a également occupé les postes de président de l’Association des entraîneurs de basket-ball, de directeur technique de la ligue de basket-ball du District de Bamako et du Djoliba, de manager général du Centre de référence de basket (CRB), d’entraîneur des séniors Dames. L’annonce de la mort de ce technicien qui a traîné sa bosse partout au Mali, a provoqué une vive émotion dans le monde de la balle au panier, surtout que cette disparition est intervenue une dizaine de jours seulement après celle de l’ancienne internationale Djénébou Damba qui a été détectée, justement par Mohamed Salia Maïga. Réputé pour sa rigueur et son assiduité dans le travail, Trapattoni s’est illustré partout où il est passé, mais c’est avec le Djoliba, son club de cœur, qu’il a battu tous les records au plan national (9 titres de champion du Mali, dont 7 doublés de 2000 à 2007). «J’ai rencontré Mohamed Salia Maïga en 1990, quand je jouais à l’AS Mandé.
A l’époque, lui dirigeait le Mamahira de Kati. Mohamed Salia était un grand homme, c’est le premier coach malien qui a remporté une coupe d’Afrique au niveau des séniors. C’était avec le Djoliba en Coupe d’Afrique des clubs champions en 2005 et après le Djoliba, il est allé à Attar club de Kidal où il a construit l’une des meilleures équipes régionales. Entre 90 à 95% de l’effectif actuel de l’équipe de Kidal a été formé par Mohamed Salia Maïga. J’ai été très touché d’apprendre sa mort», a réagi le président de la FMBB, Harouna B. Maïga. Il ajoutera : «Mohamed Salia était très actif, c’était quelqu’un qui aimait les challenges. C’était quelqu’un qui disait toujours ce qu’il pensait. Je l’ai rencontré il y a juste une semaine au sujet de son projet d’unifier les deux associations des entraîneurs. Ce projet le tenait à cœur, j’espère que ses cadets feront tout pour honorer sa mémoire, en signant la paix des braves».
Mohamed Salia Maïga était détenteur d’un diplôme supérieur en sciences sociales (DSSS) et d’un diplôme supérieur d’agriculture et de génie rural (DSAGR). Son premier diplôme de basket, il l’a obtenu en 1990 après avoir participé au stage d’entraîneur baptisé Coop Mali-USA. Cinq ans plus tard (1995), le jeune technicien passe son diplôme de niveau I Fiba, puis celui de niveau ll Fiba (1996). En 1997, Mohamed Salia Maïga participe au stage du CIO aux USA (Bob Carrol) qui sera suivi d’une nouvelle session d’entraîneur Coop Mali-Allemagne (1998). En 2003, à Dakar, il décroche son diplôme d’entraîneur niveau lll Fiba puis un nouveau diplôme d’entraîneur Unisertat Leipzig en 2004 en Allemagne. Sans compter les diplômes en pédagogie du sport, en psychologie du sport et en médecine de sport qu’il a obtenus pendant sa longue carrière.
Mohamed Salia Maïga repose désormais au cimetière de Kati où il a été conduit, samedi dernier, par une foule composée de parents, d’amis, de responsables sportifs et d’anciens collègues. Il laisse derrière lui, une veuve et cinq enfants.
Dors en paix coach !
Seïbou S.
KAMISSOKO
Source: L’Essor-Mali