Barkane, la force militaire française devant lutter contre le terrorisme au Sahel, sera opérationnelle le 1-er août prochain et mobilisera 3000 hommes dont le commandement sera coordonné par un état-major basé à Ndjamena et confié au Général Jean Palasset, a-t-on appris samedi dans la capitale tchadienne, à l’issue de la visite du président François Hollande.
Appelée à remplacer l’opération »Serval », en place au Mali depuis le 11 janvier 2013, Barkane (dune de sable en forme de croissant) va fusionner avec les dispositifs »Epervier » et »Sabre » déployés au Tchad et au Burkina Faso, dans le but de permettre des ‘’interventions rapides et efficaces en cas de crise » en association avec les forces africaines, avait expliqué le président Hollande, jeudi à Abidjan, au premier jour de sa tournée africaine.
Ainsi, en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélienne (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), Barkane va élargir à tout le Sahel l’action contre les mouvements jihadistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Boko Haram. L’un des principaux objectifs est de mettre fin à l’important trafic d’armes en provenance de Libye.
La mise en place de Barkane a été au centre des entretiens que le président français a eus avec son hôte tchadien Idris Déby Itno et Hollande s’adressant à la presse, peu après, a salué ‘’la qualité des relations » entre Paris et Ndjamena.
Remerciant M. Déby pour son engagement aux côtés de la France au Mali, il a déclaré : ‘’s’il n’y avait pas eu le renfort du Tchad, nous n’aurions pas eu les résultats obtenus ».