L’armée malienne affirme que, depuis le début du mois de janvier, une centaine de jihadistes ont été tués, une vingtaine d’autres capturés ainsi que des armes de guerre saisies dans le cadre d’une opération d’envergure menée avec la force française Barkhane. Depuis plusieurs semaines, les forces françaises et maliennes concentrent leurs efforts dans le Gourma malien, zone d’action du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM).
L’opération Éclipse se déroule le long de la route nationale 16 qui traverse Douentza, Hombori, puis Gossi, car ce vaste espace surplombé de massifs rocheux est devenu un véritable refuge, notamment pour le Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans (RVIM) qui aujourd’hui fait figure de nouvel ennemi numéro un au Sahel.
Depuis fin décembre, soldats maliens et français ratissent donc cette zone en s’appuyant sur leur base avancée de Hombori, une manœuvre qui illustre le Partenariat militaire opérationnel (PMO) récemment mis en place. Désormais, les deux armées s’entraînent et partent au combat ensemble.
Un travail conjoint qui porte ses fruits
Pour Barkhane, l’objectif est bien de faire monter en gamme les Forces armées maliennes (FAMA). Les résultats sont là : ils parviennent à bousculer les groupes armés terroristes dans leurs sanctuaires. Les forces maliennes ne se débandent plus face à l’ennemi comme elles l’ont démontré il y a quelques jours à Boulikessi et Mondoro. Il s’agit du signe que ce travail conjoint apporte ses fruits. « Il faut offrir des victoires militaires aux FAMA », a rappelé il y a peu le général François Lecointre, chef d’état-major des armées.
Ces victoires sont importantes également pour Paris alors que dans quelques jours à N’Djamena, Emmanuel Macron annoncera probablement une réduction des effectifs français. Reste désormais à transformer ces succès tactiques en effets politiques. Et c’est certainement le message qui sera délivré au président malien en visite aujourd’hui à Paris.
Source: RFI