Un cougar et deux gazelles auraient décollé de la base de Ménaka, et deux tigres basés à Gao. Sans pour autant communiquer son intention, l’un d’entre ces deux appareils aurait amorcé une descente pour se rapprocher du sol. Toutefois, les deux hélicoptères ne pouvaient s’éviter dans la mesure où ils ne se sont pas vus. Le drame a été tragique. Treize soldats français ont péri dans l’incident.
Les causes possibles de l’incident
Dans la conclusion de leur enquête, livrée le vendredi dernier, les enquêteurs font état de la production d’une somme d’erreurs qui auraient été le déclencheur de ce crash d’avion. Malgré que la sécurité dans ce type d’opération « repose principalement sur la coordination des aéronefs et donc la communication », insiste le rapport. Toutefois, « l’abordage n’a pas pu être évité, car les équipages n’ont pas détecté la présence de l’autre aéronef » et « leurs consciences respectives de la situation étaient erronées », indique le rapport de l’Agence Anadolu.
Dans le document, plusieurs causes ont été mises en lumière parmi lesquelles on note « une absence de briefing de sécurité commun à l’ensemble des intervenants », « des omissions de messages de sécurité ou une utilisation d’un canal auquel l’ensemble des intervenants n’a pas accès », « une absence de références communes et uniques pour signaler les positions des aéronefs » ou encore « une charge mentale accrue pour le chef de patrouille Tigre et l’AMC, en raison d’une expérience en construction et d’une panne intermittente d’émission radio. »
Des recommandations
Pour éviter que des faits similaires ne se reproduisent, le BEA-E formule plusieurs recommandations dans son écrit. Il invite l’armée de terre à « rappeler à leurs équipages, lorsqu’ils évoluent hors contrôle aérien, l’importance des annonces radio de position claires et régulières, des annonces d’évolutions de position avant leur réalisation, et l’urgence à signaler au plus vite toute sorte de zone, du créneau de temps et/ou du bloc d’altitude ou de hauteur assignée. »
Rappelons que cet accident a entraîné la plus grosse perte militaire française dans une opération extérieure depuis plus de 30 ans.
Bakary Fomba
Source: Phileingora