Les actions civilo-militaires (CIMIC -Civil military cooperation) ont pour rôle d’assurer la liaison avec les acteurs non militaires du théâtre d’opérations. L’objectif est de restaurer la paix et de contribuer à la reconstruction du pays. À Tombouctou, elles sont chargées d’appuyer la Force Barkhane en luttant contre la constitution de terreaux propices à la violence et au développement des Groupes armés terroristes (GAT).
« Pour lutter contre les GAT, nous avons le volet militaire de l’opération BARKHANE qui sécurise la zone de Tombouctou. Cette sécurité nous permet de mener des actions complémentaires afin d’aider la population à améliorer ses conditions de vie et s’extraire du joug des djihadistes » expliquent le lieutenant Alexis et le major Richard, spécialistes des actions CIMIC à la plateforme désert tactique de Tombouctou.
Tout au long de leur mandat, les deux hommes ont agi directement au contact de la population. « On prend la température de la ville en allant à la rencontre des éleveurs, des commerçants ou des artisans pour comprendre leurs besoins et leur apporter une aide spécifique ».
« Ma mission, développe le major, est non seulement d’expliquer aux populations locales les raisons de l’intervention de la Force Barkhane mais également les actions faites en faveur de leur sécurité ». Pour l’aider dans cette tâche, il a pris contact avec les radios locales, principal relais d’information dans le pays. « La guerre est un business pour certains, explique le directeur de radio Alhousseini, mais désormais ceux qui veulent la paix sont plus nombreux que ceux qui veulent la guerre et je souhaite, moi aussi, contribuer à ce retour du vivre ensemble aux côtés de BARKHANE ».
À Tombouctou, les actions CIMIC ont permis de financer des projets durables dans différents domaines tels que le maraîchage ou l’éducation. « C’est important de créer du lien social à travers un projet concret » insiste le lieutenant. Dans ce cadre, il s’est rendu à l’école de Sidi Mahamoud face à la mosquée de Sankoré. Ici, c’est un mur d’enceinte qui a été construit pour protéger plus de mille élèves. « Nous finançons et nous suivons l’avancée des travaux » explique l’officier. « C’est une relation de confiance entre la Force et la population. Le métier de militaire est de combattre, mais de combattre au profit de la population et c’est le sens de notre mission CIMIC ici à Tombouctou ».
Communication de l’état-major des armées françaises