Le groupe Attijariwafa Bank affiche une nette progression de ses principaux indicateurs en dépit d’une conjoncture peu clémente dans différents pays de présence.
Les indicateurs du groupe Attijariwafa Bank font bonne mine au terme du premier semestre 2019 et ceci malgré un contexte macroéconomique particulier. Le groupe a dû composer avec l’entrée en vigueur du nouvel impôt sur la cohésion sociale au Maroc ainsi que la norme IFRS 16. Les retraitements IFRS relatifs à l’impact sur le compte de résultats de la décote consentie aux salariés au titre de l’augmentation de capital qui leur a été réservée en décembre 2018 ont eu également leur effet sur le résultat net part du groupe. Celui-ci a même progressé de 4,9 % à 2,9 MMDH.
« Le RNPG a progressé plus vite que le résultat net… La banque au Maroc s’est le mieux comportée sur le semestre », souligne Ismaïl Douiri, directeur général d’AWB.
Le résultat net s’est en effet amélioré de seulement 1,1 % à 3,5 MMDH tiré par la Banque au Maroc, en Europe et Tanger Offshore (+19,6 %). La banque au Maroc s’est distinguée par une accélération de 22 %. Les autres filiales n’ont quant à elles pas connu cet éclat.
La banque de détail à l’international a vu sa croissance reculer de 14,7 %. Les spécificités de chaque pays et région ont eu raison des activités de chaque filiale. Les restrictions sur les réglementations de change notamment ont eu raison des performances de certaines banques.
Par ailleurs, la filiale tunisienne a été affectée par le mauvais comportement de la devise tunisienne (-15 %) et ceci malgré sa bonne performance commerciale. L’entité égyptienne a subi une baisse des taux, ce qui a comprimé ses marges. La zone Cémac, confrontée à la crise du pétrole, a limité l’octroi de crédits grevant ainsi les performances de la banque.
Au niveau commercial, le groupe bancaire a terminé le premier semestre 2019 sur un produit net bancaire (PNB) en hausse de 4,3 % à 11,8 MMDH. Tout comme le RNPG, le chiffre d’affaires du groupe a bénéficié de la contribution de la Banque au Maroc, en Europe et Tanger Offshore (+11,4 %). Le résultat d’exploitation, quant à lui, s’est inscrit en hausse de 6,7 % à 5,4 MMDH, sous l’effet de la progression maîtrisée des charges d’exploitation (+5 %) et de l’amélioration du coût du risque (-11 %).
« L’amélioration du coût du risque n’est pas liée à une baisse de la couverture mais plutôt à des mouvements sur les différents buckets », explique Ismaïl Douiri, lequel précise également que le coût du risque consolidé, rapporté aux encours de crédits, baisse à 0,54 % (-0,1 point par rapport au premier semestre 2018). La rentabilité financière, quant à elle, se maintient aux meilleures normes (RoE : 14,6 %, RoA : 1,3 %) en dépit de la forte augmentation des fonds propres consolidés à 51,1 MMDH (+12,1 %).
Par ailleurs, le groupe qui entame le dernier pan de son plan stratégique « Energies 2020 », entend poursuivre sa politique volontariste d’accompagnement des PME, des TPE et des ménages dans ses différents pays de présence, de promotion des échanges internationaux et des investissements croisés entre les pays africains tout en consolidant son leadership dans la grande entreprise et le financement des projets d’infrastructure.
A ce titre, l’année 2019 a été marquée par la multiplication des initiatives et des événements en faveur de la TPME et le renouvellement des engagements du groupe pour la distribution en 2019 au Maroc de 27 MMDH de nouveaux crédits au bénéfice de cette clientèle.
Source: Aujourd’hui Mali