Bamako, 23 octobre (AMAP) Le Syndicat national des banques et établissements financiers (SYNABEF), suite à une Assemblée générale tenue, mardi dernier, a appelé ses militants à une grève de 48 heures qui a débuté jeudi pour prendre fin samedi, a constaté l’AMAP.
« Nous demandons l’application des résultats obtenus en 2019 par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Il s’agit, précisément, de l’application immédiate de l’augmentation salariale proposée par le patronat », a expliqué le secrétaire général du SYNABEF, Hamadoun Bah, estimant que le motif de la grève est simple.
Selon lui, le patronat a proposé une augmentation salariale de 10% en 2019 et 5% en 2020. « Nous avons fait de nombreux compromis pour éviter la grève lors de nos négociations », a assuré le syndicaliste qui ajoute que les négociations ont achoppé sur le refus des patrons des banques de faire les rappels de cette augmentation, à partir de janvier 2019, conformément aux textes signés par l’UNTM et le gouvernement. « C’est pourquoi, nous avons décidé d’aller en grève de 48 heures. Et si nos doléances ne sont satisfaites, nous entamerons une autre grève de trois jours », prévient M. Bah.
Le secrétaire général du SYNABEF assure que la grève a été suivie sur toute l’étendue du territoire national. « Même là, où, nous n’avons pas de représentants, la grève a été respectée », se réjouie-t-il.
Afin de permettre aux clients de disposer de liquidités durant la grève, les guichets automatiques sont ouverts en guise de service minimum. Mais les assurances du syndicaliste ne correspondent pas à la réalité sur le terrain. Nous lui avons fait remarquer qu’un client nous a confié avoir visité plusieurs guichets automatiques sans pouvoir retirer de l’argent. Pour Hamadoun Bah, cela peut être dû à des problèmes techniques, « sinon, tous les guichets automatiques sont ouverts ».
Au niveau de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie au Mali (BICIM), les clients pouvaient effectuer des retraits au guichet automatique. La plupart des clients rencontrés sur les lieux semblaient soutenir la grève, estimant que les employés des banques ont le droit de demander des augmentations de salaire.
ABM/ (AMAP)