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Banque mondiale : FAIRE DE L’AFRIQUE UN « CONTINENT START UP »

Pour atteindre cet objectif, l’institution de Bretton Woods entend utiliser quatre axes
d’investissement : le développement du capital humain, la transformation économique,
la création d’emploi et l’investissement dans les infrastructures digitales, les transports
et l’énergie.

Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Hafez M. H Ghanem, dont la visite de trois jours dans notre pays a pris fin hier, intervenant à la faveur d’un déjeuner de presse organisé au siège local de l’institution financière dans notre pays, a expliqué que le développement durable passe nécessairement par un investissement important dans le développement et la formation du capital humain. «Aucun pays au monde ne peut se développer sans une jeunesse éduquée, bien formée et en bonne santé», a-t-il souligné, en précisant que les experts de la Banque mondiale étudient de façon très précise l’impact des différents financements sur le développement économique. Un exemple en matière de l’essor du capital humain est, selon le spécialiste en développement, l’investissement visant à assurer l’autonomisation de la femme.
En Afrique et en particulier au Mali, nombreuses sont les filles qui ne vont pas à l’école à cause, peut-être, du fait qu’elles se marient à l’âge de douze ans et commencent à avoir des enfants à partir de cet âge. Conséquence : elles sont trop jeunes et trop faibles, c’est pourquoi «nous avons un taux de mortalité maternelle élevé». Elles peinent tant à prendre soin de leurs enfants, augmentant ainsi les taux de mortalité. Aussi, n’arrivent-elles pas à nourrir correctement leurs enfants, c’est pourquoi la moitié de nos enfants souffrent de retard de croissance. Or, «un enfant en retard de croissance n’arrivera jamais à atteindre sa capacité de développement physique et mental. Donc, il ne pourrait jamais être compétitif», soutient Hafez M. H. Ghanem.
Pour être compétitifs et devenir acteurs de développement économique, les jeunes doivent y être préparés en initiant à leur endroit des projets d’éducation et de développement de l’économie numérique. «C’est dans ce cadre que j’ai rencontré avant-hier mardi, une centaine de jeunes entrepreneurs du Mali. Avec eux, il a été question de financement de PME, de renforcement de capacités», a indiqué le visiteur. Selon lui, les projets visant l’emploi des jeunes et qui donnent de l’espoir à notre jeunesse contribuent directement à l’amélioration de la situation sécuritaire. Car, s’il est vrai que la sécurité est nécessaire pour le développement économique, il est aussi évident que le développement économique participe à la sécurité. Toute chose qui justifie, selon le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, la participation de la Banque mondiale au financement de l’Alliance Sahel.
De même, l’investissement dans les infrastructures (numériques, de transports et énergétiques) est capital pour assurer une croissance forte, attirer les investissements et créer de la richesse, a-t-il développé. « A la Banque mondiale, nous sommes toujours prêts à soutenir les efforts du gouvernement malien dans cette direction », a répondu le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, en espérant que le Mali profitera de l’initiative lancée avec l’Union africaine pour la transformation numérique de l’Afrique.

Cheick M. TRAORÉ

L’Essor

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