La présence, hier, de la presque totalité de l’équipe de la représentation locale du groupe de la Banque mondiale pour le Mali au ministère de l’Economie et des Finances témoigne à suffisance des excellentes relations qu’entretient notre pays avec cette institution de Breton Wood.
L’équipe était venue signer avec le gouvernement malien trois accords de financement (dons et prêts), relatifs aux Projets d’appui régional à l’irrigation au Sahel (PARIS), au développement du secteur de l’élevage (PADEL) et de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger (PREFN).
Les trois documents concrétisant la mise à disposition des fonds ont été paraphés par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Soukeyna Kane.
Le coût global de ces projets est estimé à 112,8 millions de dollars US, soit environ 62,04 milliards de FCFA. Leur financement a été approuvé, ces trois derniers mois, par le Conseil d’administration de l’Association internationale de développement (IDA). L’objectif est l’accroissement du niveau de sécurité alimentaire de notre pays, de sa résilience face aux changements climatiques et la réduction de la pauvreté.
La première des conventions signées porte sur un financement de 25 millions de US (soit 13,75 milliards de FCFA. Destiné au financement de PARIIS, il est composé d’un prêt de 9,17 milliards de FCFA et d’un don d’une valeur de 4,58 milliards de FCFA. L’objectif de ce financement est d’améliorer la capacité des parties prenantes à développer et à gérer l’irrigation. Il s’agira aussi d’accroitre les superficies irriguées, suivant une approche régionale basée sur les solutions dans les pays du Sahel. Le PARIIS profitera, à ce titre, à 340.000 acteurs de la filière de l’élevage, de l’aviculture et de la pisciculture (petits producteurs, éleveurs et entrepreneurs).
Le second accord, lui, est doté d’une enveloppe financière de 60 millions de dollars US, environ 33 milliards de FCFA. Il est réparti en 16,50 milliards de FCFA de prêt et 16,50 milliards de don. Alloué pour la prise en charge financière du PADEL-Mali, ce financement entend renforcer la productivité et la commercialisation des filières viande et lait, volaille et œufs, aquaculture, apiculture. Il s’agira aussi d’améliorer la capacité du Mali à faire face aux risques de crise ou de situation d’urgence.
Le troisième accord, doté d’une enveloppe financière de prêt de 14,9 milliards de FCFA, servira à la réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger qui, eu égard aux multiples plaidoyers du président de la République, Ibrahim Boubacar Keîta, figure, parmi les priorités des autorités maliennes.
La mise en œuvre du PREFN rendra la navigation et les services portuaires plus efficaces tout le long du fleuve et prouvera qu’il est possible de restaurer l’environnement et d’améliorer les moyens de subsistance dans l’un des écosystèmes les plus fragiles du pays. Le projet bénéficiera à environ 100 000 personnes, notamment les opérateurs de transport, groupements ruraux, agriculteurs, pêcheurs, organisations de la jeunesse. Ce nouvel accompagnement traduit de manière éloquente toute l’adhésion et le soutien de la Banque mondiale aux politiques et stratégies du Mali et à celles des autres pays du Sahel, a salué le ministre de l’Economie et des Finances.
Visiblement très heureuse d’avoir réussi ce challenge, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali a invité à s’atteler à la mise en œuvre de ces projets. «J’appelle de tous mes vœux que l’effort et la dynamique soient soutenus pour rapidement réunir les conditions de mise en vigueur des financements, et passer à la seconde manche : la mise en œuvre des activités des trois projets dont le montant global est de plus de 112,8 millions de dollars américains», a plaidé Soukeyna Kane.
Cheick M. TRAORé
Essor