Depuis le lundi 17 décembre dernier, un air de vendetta souffle sur la ville de Bankass dans la région de Mopti. L’arrestation de trois donzos a en effet suscité la colère des habitants de la ville. La milice donzo et la population ont ainsi violemment manifesté pour exiger la libération des suspects arrêtés par les Famas.
Selon le gouverneur de Mopti, la situation est « née de l’incompréhension survenue à la suite de l’arrestation de trois individus suspectés de meurtres et assassinats de 7 passagers d’un camion de transport et prenant les autres passagers on otage leur intimant de payer une rançon de 3 millions de FCFA contre leur libération. » « Toute la journée du lundi, les commerces étaient fermés, ils ont essayé de bruler la gendarmerie. Des pneus ont été aussi brulés sur les voies », témoigne un habitant de Bankass.
Le centre du Mali est en proie aujourd’hui à des conflits intercommunautaires. Dans son dernier rapport, publié le vendredi 7 décembre dernier, Human Rights Watch affirme que des milices ethniques ont tué plus de 200 civils et incendié des dizaines de villages lors de violences intercommunautaires dans le centre du Mali au cours de l’année 2018.
L’ONG précise : « la plupart des victimes étaient des villageois d’ethnie peule visés par des « groupes d’autodéfense » dogons et bambaras, en raison de leur soutien présumé à des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. »
Le republicain mali