Le Premier ministre Soumeylou Boubèye MAÏGA a donné le coup de lame marquant le lancement des travaux de voirie et de drainage des eaux, dans le cadre de la phase II du Programme d’Assainissement et de Développement urbain de Bamako (PADUB). C’était ce 2 février 2019 à Badalabougou Sema II.
D’un coût total de 13 milliards F CFA, ces travaux consistent à assainir, embellir et aménager 19 rues parmi les plus gradées dans le District de Bamako, dont 5 en commune II et 14 en commune V. Cela, grâce à la coopération française, à travers l’AFD. Ce financement est acquis sous forme de prêt de l’Agence française de développent (AFD) au gouvernement du Mali pour 19 millions d’euros et une subvention d’un million d’euros, soit 9, 347 998 730 milliards de francs CFA HT. Conformément à sa politique de décentralisation, le gouvernement du Mali a rétrocédé ces ressources, sous forme de subvention, aux Communes Il et V qui ont délégué leur maitrise d’ouvrage du projet à la Cellule Technique d’Appui aux Collectivités territoriales (CTAC).
Ainsi, pour cette deuxième phase, le projet réalisera en tout, en commune II : 2,3 km de voirie en béton bitumineux ; 6,5 km de voirie en pavé de roche ; 15,6 km de caniveaux ; et 2,3 km d’éclairage public. En commune V, le projet concernera en tout : 7,8 km de voirie en béton bitumineux ; 16 km de caniveaux et 4 km d’éclairage public.
En commune II, les travaux concernent le bitumage et le pavage qui sont attribués au groupe CENTRO-GER (deux entreprises togolaises) pour un montant de 4, 423 937 756 milliards de F CFA et un délai d’exécution de 10 mois. En commune V, les travaux seront réalisés par la société SOGEA-SATOM (une entreprise française) pour un montant de 4, 924 060 974 milliards de F CFA et un délai de 10 mois également.
Selon l’Ambassadeur de France au Mali, Joël MEYER, ce projet n’ambitionne pas de résoudre tous les problèmes de Bamako, mais offrira sensiblement de meilleures conditions de vie aux populations, en améliorant la mobilité, à travers des voies aménagées, et en réduisant les inondations des eaux stagnantes, vecteur de maladies en milieux urbains.
Une fois les travaux terminés, les réalisations, a estimé le diplomate, profiteront à 40 mille bénéficiaires directs riverains des rues aménagées, et plus d’un million de bénéficiaires indirects, dont les usagers des voies aménagées.
Dans son intervention, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag ERLAF, a tenu à remercier la France pour la constance et la pertinence de ses interventions au Mali aussi bien que pour l’attention particulière qu’elle accorde au renforcement de l’action des collectivités territoriales du Mali. Selon lui, sur les 13 milliards que coûte le projet, 9,4 milliards F CFA seront exclusivement destinés aux travaux.
Après avoir donné le premier coup de lame, le Premier ministre a déclaré que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme d’aménagement urbain du Président de la République. « Il vise à améliorer le cadre de vie des populations et à créer des emplois. Dans les jours à venir », a-t-il fait savoir. Soumeylou Boubèye Maïga a aussi ajouté que les autres communes verront le lancement des travaux les concernant de manière à améliorer la mobilité des populations, leur environnement. Il a profité de l’occasion pour inviter les populations à s’impliquer davantage dans la gestion de leurs communes, notamment l’entretien et l’assainissement des voies.
Rappelons que pour la première phase, ce programme avait permis d’aménager 7 rues en commune II et 9 en commune V pour un montant total de 1, 540 340 410 milliard de F CFA HT.
Abdoulaye OUATTARA pour afrikinfos-mali