Fin janvier 2019, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé a rencontré successivement les présidents Mohamed Ould Abdelaziz de la Mauritanie et Macky Sall du Sénégal. De quoi ont-ils parlé ? Sûrement du Mali.
En froid avec le président Ibrahim Boubacar Keita pour l’avoir battu lors de la présidentielle de juillet/août 2018, le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé n’a toujours pas reconnu publiquement la victoire de son challenger qu’il accuse de ‘’fraudeur’’ d’élections.
A Bamako, plusieurs démarches ont été engagées. D’abord, par les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux pour tenter de ramener le candidat malheureux à la raison et reconnaitre IBK comme président réélu. Ensuite, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, après avoir rencontré les présidents de nombreux partis politiques sur les questions relatives aux réformes politiques et institutionnelles à venir, tenait à prendre langue avec Soumaïla Cissé. Mais, ce dernier a simplement refusé en son temps, en novembre 2018.
Si Soumaïla Cissé a rencontré le président du RPM, Bocari Treta, le 17 janvier dernier à son QG, arguant que celui-ci n’est pas IBK, force est de reconnaître qu’il y a deux poids deux mesures dans la démarche du candidat de l’URD.
Selon nos confrères de JA, la rencontre des présidents mauritanien et sénégalais dans leurs capitales respectives avec Soumaila Cissé rentre dans la dynamique d’apaisement du climat politique tendu dans notre pays.
Etant attendu qu’Abdelaziz et Macky sont des amis du président IBK, qu’est-ce que M.Cissé peut bien partager avec ces deux hommes ? Sûrement, il faut voir la logique de la main tendue du président Kéita.
A titre illustratif, lors de la présidentielle de 2018 au Mali, le président Aziz a été l’un des premiers Chefs d’Etats africains a témoigné son soutien au candidat IBK.
En tout était de cause, même si Soumaila refuge de prendre la main tendue d’IBK, hors du pays, il commence à échanger avec les amis de ce dernier. Peut-etre un début de rapprochement et la fin de la brouille. C’est le moins que l’on puisse espérer dans un pays en crise.
Habi Sankoré
Source: Le Soft