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Bamako est prêt pour la signature de l’accord de paix mais pas la CMA

Au Mali, l’accord de paix pour le Nord doit être signé,  ce vendredi. C’est un accord très attendu, mais qui ne sera pas signé par tout le monde : le gouvernement malien et les groupes armés loyalistes disent « oui », les groupes rebelles de la CMA, menés par les Touaregs du MNLA, disent toujours « non »… Sur le terrain, la situation est particulièrement tendue.

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Vingt-deux chefs d’Etat africains ou leurs représentants sont annoncés pour la cérémonie de ce vendredi. Sur la liste figurent le Rwandais Paul Kagame, Robert Mugabe du Zimbabwe, ou encore l’Ivoirien Alassane Ouattara. Pour l’évènement Bamako a fait sa toilette, peintures, banderoles et même un ruban de bitume a été installé à la hâte. « C’est un grand jour », exulte un officier de l’état-major qui a déjà préparé sa tenue d’apparat. « L’heure de la paix a sonné », explique de son côté Adama Touré, président d’une association malienne. Son voisin temporise affirmant « qu’on fait un important pas vers la paix ».

Après plus de trois années de conflit et près d’un an de négociations, l’accord de paix va être enfin signé, mais dans des conditions très particulières puisque contrairement au gouvernement malien et aux groupes armés qui le soutiennent, les rebelles ne le signeront pas. S’ils ont paraphé l’accord jeudi 14 mai, un préalable, ils demandent de nouvelles discussions avant de s’engager définitivement. Ils conservent ainsi la possibilité de signer le texte plus tard. Aucune date limite n’a été fixée.

Sur le terrain, cela fait près de trois semaines que les combats ont repris, faisant au moins une quarantaine de morts. Les groupes armés pro-Bamako ont rompu le cessez-le-feu, imités dans la foulée par les groupes rebelles qui ont multiplié les attaques meurtrières, contre les groupes loyalistes, mais aussi contre l’armée malienne. Bamako s’est déclarée prête « à en tirer les conséquences ».

La signature, pour le moment partielle, de l’accord de paix permettra-t-elle de mettre un terme aux combats, de rassurer les 190 000 déplacés et réfugiés du Nord qui craignent toujours de rentrer chez eux, ou encore de redéployer l’armée et l’administration malienne dans tout le pays ? Des questions auxquelles la médiation internationale, qui se porte garante de la mise en œuvre de l’accord, devra s’efforcer de répondre.

source : RFI

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