Pour la troisième fois en deux semaines, l’opposition a, à nouveau, battu le pavé, ce samedi 1er septembre à Bamako. Partis de la Place de la Liberté, les manifestants ont rallié la Bourse du Travail en passant par le monument de l’Indépendance.
Ils étaient des centaines de milliers de personnes à répondre à l’appel de l’opposition. «Libérez Paul», «Non aux résultats proclamés». C’était les deux principaux slogans de la marche du jour. Paul Ismaël Boro (PIB), l’un des anciens cadres du parti au pouvoir qui a rejoint les rangs de l’opposition a été arrêté, nuitamment, manu militari à son domicile. C’était en début de semaine. L’autre enjeu, de la marche de ce 1er septembre était de la réélection «frauduleuse» d’IBK.
Ras Bath, Me Mohamed Ali Bathily, Tièbilé Dramé, Dramane Dembélé, Konimba Sidibé, Ibrahim Dicko, le député RPM de Gao ou encore l’épouse de Paul Ismaël Boro, Mme Boro Fatoumata Tall, ils étaient nombreux à prendre la parole au meeting de clôture de la marche. Tous sans exception, fustigent les conditions de la réélection d’IBK y compris l’ «émissaire» du Cherif du Nioro du Sahel. Difficilement et avec beaucoup d’émotion, l’épouse de Paul Ismaël est revenu, avec les encouragements du public, sur les conditions d’arrestation de son mari et les «mensonges» évoqués pour cette arrestation.
Paul et Kimbiri en grève de la fin
Dans un protocole présidentiel, Soumaïla Cissé prend la parole après le champ en chœur de l’hymne national. «Nous sommes tous Paul», assure Cissé. Car, selon lui, Paul n’est pas la seule victime du régime. Ils sont nombreux les victimes parfois anonymes qui n’osent pas en parler. Rien, affirme le chef de file de l’opposition, n’entamera sa détermination ou celle de ses partisans. Surtout, indique-t-il, que Cherif soutient son combat « pour une démocratie où le vote des Maliens est respecté». Concernant Paul, Soumaïla Cissé estime que sa garde-à-vue de 48h est terminée, ils ont ajouté 24h qui sont terminées depuis hier à 21h. Cela est indicateur de la violation de droits à laquelle Paul et Kimbiri, autre soutien de l’opposition, sont soumis. Pour leur libération, informe Soumaïla Cissé, « Paul et Kimbiri sont en grève de la fin» au Camp I de la gendarmerie où, ils sont détenus.
Mamadou TOGOLA
La rédaction