Le salon international du dromadaire s’est tenu ce jeudi au stade du 26 mars de Bamako. Premier du genre, l’événement vise à promouvoir cet animal menacé d’extinction, selon les responsables de la fédération malienne du dromadaire. Aussi, disent-ils, ce salon offre une opportunité aux citadins d’interagir avec cet animal emblématique.
Ici dans l’enceinte du stade du 26 mars, une vingtaine de dromadaires blatèrent. À quelques mètres de là, des tentes sont installées. Un décor qui rappelle les régions du nord du Mali. Mohamed Ag Habo, président du comité d’organisation du salon, explique les motifs qui justifient l’organisation de cet événement culturel.
« La promotion du dromadaire, notamment dans les milieux urbains, d’où le choix de Bamako », selon le président. « Et c’est vraiment une chance aussi pour que beaucoup de personnes puissent découvrir cet animal emblématique aujourd’hui », poursuit Mohamed Ag Habo. « On en a une vingtaine aujourd’hui dans le stade de 26 mars », a-t-il indiqué. « Chez nous, dans les milieux traditionnels, chaque famille avait son chameau. C’est avec ça que les gens font les voyages, c’est avec ça qu’ils font les pâturages. Malheureusement, ça commence à être remplacé par des motos », dixit le président.
Un enjeu socio-économique
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, initiateur de ce salon culturel, estime que le dromadaire est plus qu’un animal. Abdou Kassim Ibrahim Fomba, revient sur l’importance d’un tel salon.
« L’importance de ce salon aujourd’hui, ça va permettre un brassage. Le fait que certains acteurs qui ne côtoient pas le dromadaire puissent le voir par eux-mêmes, c’est qu’il y a tout un environnement autour du dromadaire », a déclaré le ministre. Sur le plan économique pour lui, « ça peut être également très intéressant ». Donc, comment il faut l’aborder. « Dans la mesure où le dromadaire, c’est de la viande, le lait, ça permet de nourrir, la peau, ça peut servir aux artisans, ce qui peut faire développer sur le plan économique », explique le ministre.
À retenir qu’il y a plus d’un million trois cent mille dromadaires au Mali, selon le ministre de l’élevage et de la pêche. Cependant, cet animal est en train de disparaître, déplorent les organisateurs de l’événement. Ils demandent, à cet effet, à la population de s’intéresser au dromadaire. À l’État, ils proposent la mise en place d’une politique de protection et de préservation.