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Bah Daou Président de la Transition : Bonne chance ‘’la grand’’ !

C’est fait ! Le sort est jeté ! Le colonel Major à la retraite Bah Daou est investi président de la Transition à compter du vendredi 25 septembre 2020.

Le ‘’grand’’ comme l’appellent ses intimes a désormais la lourde tâche, 18 mois durant, de relever les nombreux défis auxquels notre pays est confronté.

Comme priorité des priorités, le nouveau président du Mali doit procéder au renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

Pour cela, comme indiqué dans la feuille de route de la transition, Mr Daou doit diligenter la relecture, l’appropriation et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, accélérer le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des combattants dans le Nord et le Centre du pays et procéder à la dissolution effective de toutes les milices d’auto-défense après. Il devra également redéployer les forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire national 

Autre défi à relever, c’est la restauration de l’autorité de l’Etat et la promotion de la citoyenneté et le civisme à travers l’éducation et la culture et le renforcement de la lutte contre l’impunité, la corruption et rationnaliser les dépenses publiques en réduisant le train de vie de l’État.

Autre point de la feuille de route, c’est l’audition de la gestion des fonds alloués aux secteurs de la sécurité, de la défense et de la justice dans le cadre des lois d’orientation et de programmation.

Les autorités de la transition ont également comme mission, de négocier un moratoire avec les partenaires sociaux de l’éducation en mettant en place un cadre de concertation régulier et aussi organiser des assises nationales sur l’éducation pour engager une refonte du système éducatif.

 Un autre défi et pas des moindres, c’est de parachever le processus de réorganisation territoriale, reformer le système électoral en prenant en compte les Maliens établis à l’extérieur, élaborer et adopter une nouvelle Constitution.

L’adoption d’un pacte de stabilité sociale passe par l’organisation d’un débat sur les questions de société comme le rôle des autorités coutumières et religieuses, la question de la pratique de l’esclavage ainsi que le statut de la femme. La Transition doit relever ce défi et relancer le dialogue avec les groupes radicaux maliens le dialogue entre les communautés et acteurs locaux en conflit et créer les conditions favorisant le retour des déplacés et réfugiés

Quant à l’organisation des élections générales qui devront se tenir (naturellement avant la fin de la Transition), le ‘’grand’’ Daou et son gouvernement devront mettre à point un solide chronogramme et être à même d’organiser les futures élections générales en toute transparence.

En somme, il n’y a plus de temps à perdre. Il faut faire vite et… bien. 

Boubacar Sankaré

Source: Le 26 Mars

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