Les jeunes de l’association ‘’Siguida Lakana’’ de Badalabougou et leurs sympathisants ont tenu une nouvelle manifestation pour demander le délogement du  quartier général du  G5 Sahel de leur quartier. C’était le vendredi 5 juillet dernier. Cette sortie a donné lieu à des échauffourées.

Délogé par décret pris en  conseil des ministres, le quartier général du G5 Sahel demeure présent à Badalabougou. Mécontents de cette situation, les jeunes sont sortis massivement, le vendredi dernier, pour demander l’application immédiate du décret.

Venu pour stabiliser la région du Sahel, le G5 Sahel devient source d’instabilité au Mali. Contre l’installation de son QG dans leur quartier, les jeunes de Badalabougou sont vent debout. Le vendredi dernier, une marche de protestation sur l’itinéraire Palais de la culture-Mess des Officiers, où est implanté le QG de ladite force, a eu lieu. Selon le communiqué du directeur général de la police, ladite marche n’était pas autorisée. En conséquence, elle a été dispersée par les forces de l’ordre qui, dit-il, ont été attaquées « sur cinq fronts à coup de jets de pierres. »

Sur les réseaux sociaux, il nous a été donné de constater que ces propos du DG de la police n’ont pas été partagés. Beaucoup d’internautes les ont jugés insultants par le fait qu’on n’a pas besoin d’autorisation pour manifester.

Toutefois, le Directeur général de la police déplore : « Cette manifestation est d’autant plus incompréhensible que le gouvernement a décidé, en conseil des ministres, de la délocalisation du siège du G5 Sahel. Une décision pourtant vivement saluée par les organisateurs de ces manifestations. »

Cette manifestation n’a pas été comme les autres. Elle a dégénéré et a fait 37 blessés. Sur le plan matériel, 7 véhicules ont été endommagés. Selon le communiqué du DG, il s’agit des véhicules des forces de l’ordre. Mais faut-il rappeler qu’après cette manifestation, des vidéos ont fait le tour des réseaux sociaux montrant des hommes habillés en uniforme des forces de l’ordre et qui brisaient les vitres des véhicules garés dans les rues. « Suite à cette manifestation, il nous a été donné de constater, dans une vidéo-amateur, circulant sur les réseaux sociaux, des agents de l’ordre endommageant des véhicules d’autrui », constate, à son tour, le DG de la police dans son communiqué avant de rappeler que « le maintien de l’ordre est une école de tolérance ». Il a alors promis qu’une enquête sera ouverte à ce sujet par l’inspection de la police nationale et que les auteurs de ses bavures « seront identifiés et subiront » ce qu’ils méritent selon la loi. Rappelons que suite à cette manifestation, 25 personnes ont été interpellées.

TOGOLA

Le Pays