Le Temps appelle, le Devoir invite, le Sursaut citoyen urge. Venu le Temps de l’Action pensée, structurée, avisée et vigilante. Il est dit que le Citoyen est le Premier et Dernier Rempart quand la scène affiche un vide de guide visionnaire. Le Mali, celui de Modibo Keita et de sa génération rompue au Sacrifice ultime nous appelle à l’honorer de notre cœur, notre âme voire de notre sang. Contre le projet séparatiste qui n’a jamais caché sa visée stratégique et qui n’a eu de cesse de manifester sa persistance depuis 1958, nous devons être les dignes fantassins.
Ce Mali qu’on veut uni, unitaire, libre et souverain sera l’œuvre de la Synthèse de générations tissées par l’Esthétique du Devoir et l’Éthique du Sacrifice. Nous avons le Devoir de payer ce prix de la Liberté. Il n’y a jamais de Souveraineté sans un minimum d’Exigence, de Refus. Le compromis procède de l’Intelligence de l’adaptation dans un Monde de défis, d’antagonismes et de périls mais il peut cacher la compromission. On fait l’Histoire ou on la subit. On choisit la Dignité et son prix exigeant ou la capitulation et sa logique d’humiliations. Notre pays est déjà sous tutelle et il reste à sauver l’Essentiel qui est loin d’être l’Élection de la pseudo-légitimation de la démocrature mangercratique, loin d’être le Pouvoir du peuple mais des Élites oligarchiques mais, il faut insister, l’Essentiel, c’est bien la préservation de l’unité et de l’indivisibilité du Mali divers et pluriel sur le plan culturel et confessionnel. Cet héritage du Mali unitaire est en train d’être liquidé par l’Azawadisation du débat public et pis du choix régalien étatique. Le Mali court le risque d’un juridisme internationaliste qui n’est qu’un instrument de légitimation des décisions des puissances allant dans le sens de leurs intérêts. Les Maliens laisseront-ils demain (bientôt) leur Constitution mise sous tutelle des conventions et accords internationaux ?
L’État malien poursuit sa politique de laxisme, de complaisance envers les criminels qui ont officiellement proclamé l’indépendance sur le Nord du pays après des crimes contre les populations locales dont une grande partie fut contrainte à déguerpir pour se réfugier dans les pays voisins ou descendre dans le Sud du pays. Aussi, l’État fait courir un risque majeur à l’Unité du Mali avec la banalisation du nom Azawad.
Contre cette politique de liquidation du Mali, nous devons former un véritable Front Citoyen, dénoncer les Accords de Ouagadougou en ce qu’ils trahissent les intérêts stratégiques du Mali, hypothèquent son Unité et son Avenir et insultent surtout la mémoire de tous les martyrs (militaires et civils) victimes de la violence et de la barbarie des groupes criminels du Nord du Mali. Aussi, les Citoyens maliens doivent peser sur les futures décisions qui vont être prises. Il est temps de mettre fin à la médiation complice de Blaise Compaoré, sous-traitant des volontés françaises. La Politique de réconciliation au Mali ne doit pas se faire au détriment de la Justice et au bénéfice de l’Impunité. Réveillons-nous!
Ensemble pour le Mali Iindivisible !
Yaya TRAORE