Mais en attendant, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) maintient ses sanctions contre le pays, notamment la fermeture des frontières des pays voisins avec le Mali. Cette position a été réaffirmé lors du 57e sommet de la CEDEAO, le lundi7 septembre 2020 à Niamey. Les chefs d’État de la CEDEAO ont même fixé un ultimatum jusqu’au 15 septembre à la junte militaire pour désigner un civil pour diriger la transition.
Le Mali ne va pouvoir continuer à supporter pendant encore très longtemps les sanctions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après la prise du pouvoir par les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Après avoir obligé l’ancien président IBK à démissionner la junte militaire, avec à sa tête Assimi Goita, est à la tête du pays. Pour la CEDEAO, il faut un rapide retour des civils pour diriger la transition. Ce à quoi le CNSP ne semble pas pour le moment disposé.
Depuis l’annonce de ces sanctions, du côté de l’opposition réunie autour du M5-RFP, on ne parle pas le même langage. Certains sont favorables au maintien du CNSP au pouvoir alors que d’autres militent pour la désignation d’un civil et pour le respect de la recommandation de la CEDEAO.
Aujourd’hui, au M5-RFP, on craint l’impact des sanctions de la CEDEAO sur la vie économique du pays sur le long terme. Le risque est de voir le pays être, dans les prochains mois, dans l’impossibilité de payer les salaires des fonctionnaires, si les sanctions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ne sont pas levées. Les sanctions imposées par l’organisation sous-régionale combinées au effets désastreux de la pandémie du Covid-19 sur l’économie malienne laissent peu de marge de manœuvre à la junte militaire.
Le risque c’est qu’à terme, les effets négatifs des sanctions qui seront ressentis dans les prochaines semaines par le malien lambda ne fasse retourner l’opinion contre les militaires.