Dans le cadre de la célébration du 8 mars 2017, la Fédération nationale des collectifs et organisations féminine du Mali (Fénacof-Mali) a organisé hier jeudi 9 mars, une conférence-débat pour expliquer à ses militantes les enjeux de la problématique retenue cette année.
C’était une occasion pour l’organisation de faire le point de la situation de l’autonomisation des femmes au Mali, les insuffisances et de faire des propositions pour relever le défi.
Au-delà du folklore de la fête de la femme, la Fénacof-Mali se veut une organisation de réflexion et de proposition pour l’épanouissement de la femme malienne. Fort de cet engagement, elle a rassemblé plusieurs de ses militantes autour de la thématique retenue pour la 23e édition de la journée internationale de la femme au Mali : « l’autonomisation de la femme dans un monde du travail en pleine évolution ».
Pour la présidente nationale de la Fénacof-Mali, Mme Dembélé Oulématou Sow, évoquer l’autonomisation des femmes renvoie à l’aspect purement économique. « Cette question fondamentale soulève également les aspects liés au travail rémunéré des femmes, l’amélioration de la production des ressources et à la capacité de contrôle des ressources produites. Plus précisément, accroître l’autonomisation des femmes, il s’agit de favoriser leur accès aux ressources et outils économiques, notamment à l’emploi, aux services financiers, aux biens fonciers et à la formation », a-t-elle souligné.
Parlant de la situation de l’autonomisation de la femme au Mali, Oulématou Sow a rappelé la loi adoptée en 2001 sous le prisme du Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant conformément à des orientations de la politique nationale du genre.
« Ce fonds est financé chaque année à hauteur de 500 millions de FCFA, mais force est de reconnaître que son mécanisme de gestion tarde à se mettre en place », a regretté la présidente de la Fénacof-Mali.
Pour Mme Dembélé, le retard de l’autonomisation des femmes au Mali s’explique par l’insuffisance de planification et de suivi-évaluation des actions engagées, faible collaboration entre le ministère en charge de la Promotion de la femme et les organisations faitières de femmes, la faible présence des femmes dans les prises de décisions même les concernant, etc.
Pour l’autonomisation de la femme malienne, la Fénacof-Mali a proposé plusieurs solutions parmi lesquelles le renforcement des appuis en direction de la société civile féminine.
Le président de la Commission de la promotion de la femme à l’Assemblée nationale, l’honorable Moussa Diarra, a salué cette initiative de la Fénacof-Mali. Il a réaffirmé l’engagement des autorités en faveur de l’épanouissement de la femme.
M. Diallo
Source: L’Indicateur du Renouveau