Dans la foulée de l’opération «Serval» au Mali, le dispositif militaire français en Afrique va se redéployer afin de poursuivre la lutte contre la menace terroriste qui persiste au Sahel. Une réorganisation progressive, déjà entamée depuis la fin de l’an dernier, et qui va se poursuivre durant plusieurs mois. À la manœuvre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, était à Bamako en début de semaine, – son septième voyage depuis janvier 2013 – pour faire avancer cette «sahélisation» de la lutte antiterroriste. Car si les principaux sanctuaires djihadistes dans le nord du Mali ont été détruits, une menace résiduelle persiste. «Quelques centaines d’hommes seulement mais qui sont capables de monter des coups», explique un haut responsable militaire. Surtout, des activistes et des armes sont toujours acheminés depuis des «bases arrière» situées au sud de la Libye, via la «passe de Salvador» et une véritable «autoroute» de la terreur qui, longeant la frontière algéro-nigérienne, mène jusqu’au Mali.
Source: Le Figaro