Plus de 150 personnes sont portées disparues après le naufrage d’un bateau surchargé dans le nord-ouest du Nigeria, sur le fleuve Niger, ont annoncé, mercredi 27 mai, les autorités locales, disant craindre qu’elles soient toutes noyées. Le bateau venait de l’Etat du Niger, dans le centre du pays, et se dirigeait vers l’Etat de Kebbi, dans le Nord.
« La capacité du bateau était bien inférieure aux 180 passagers qu’il transportait », a déclaré aux journalistes le responsable local des voies fluviales, Yusuf Birma. « A cette heure, seules 20 personnes ont été retrouvées vivantes, quatre sont mortes et les 156 restantes sont toujours portées disparues et vraisemblablement sous l’eau », a-t-il détaillé. « Il s’agissait d’un vieux bateau en bois et en mauvais état » qui se rendait à un marché local et qui a coulé après une heure de trajet, a précisé M. Birma.
« Epouvantable »
Le président, Muhammadu Buhari, qualifiant d’« épouvantable » cet accident, a présenté ses condoléances aux familles, sans donner dans son communiqué le bilan officiel de la catastrophe. De précédents bilans des autorités locales faisaient état d’une vingtaine de survivants sur environ 160 passagers, soit quelque 140 portés disparus.
Le navire transportait également une cargaison de sacs de sable extraits d’une mine d’or voisine, avait affirmé le responsable administratif du département de Ngaski, dans l’Etat de Kebbi, Abdullahi Buhari Wara.
Durant la saison des pluies, les chavirements de bateaux sont fréquents sur les fleuves et rivières du Nigeria, où les navires sont souvent surchargés et mal entretenus. Ce dernier accident serait cependant l’un des plus meurtriers.
Au début de mai, dans l’Etat du Niger, un bateau surchargé avait chaviré. Trente personnes étaient mortes pas noyade. Le navire, qui transportait une centaine de personnes, s’était brisé en deux après avoir heurté une souche pendant une tempête alors qu’il revenait d’un marché.
Le Monde avec AFP