Les violences gagnent encore en intensité en Irak, à quelques mois des législatives. Le pays a été frappé mercredi 15 janvier par une vague d’attentats coordonnés. Selon un dernier bilan, 73 personnes ont été tuées et 128 blessées dans des attaques à la voiture piégée dans la capitale et aux alentours. Dans le même temps, les autorités centrales ont encore perdu du terrain dans la région d’al-Anbar face aux combattants jihadistes de l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant).
Bagdad est la ville la plus touchée. Neuf voitures piégées ont explosé à quelques minutes d’intervalle dans des lieux très fréquentés, dont le marché d’al-Chaab. Bilan : des dizaines de victimes.
Dans le nord du pays, à Mossoul, neuf soldats ont été tués par des insurgés sunnites.
Au nord-est de la capitale, à Bohroz, c’est au coeur d’un convoi funèbre qu’un kamikaze a enclenché sa ceinture d’explosif.
Les attaques n’ont pas été revendiquées mais l’enterrement était celui d’un milicien qui luttait contre al-Qaïda, ce qui laisse penser à l’implication des combattants jihadistes.
Des combattants jihadistes qui gagnent, par ailleurs, du terrain face à l’armée dans la province à majorité sunnite d’al-Anbar, dans l’ouest du pays, jadis bastion de l’insurrection antiaméricaine.
L’Etat islamique en Irak et au Levant, lié à al-Qaïda et des membres de tribus opposés au gouvernement de Bagdad contrôlent déjà Fallouja et plusieurs secteurs de Ramadi, deux villes à majorité sunnite.
Aujourd’hui, dans la banlieue de Fallouja, les jihadistes ont, selon les autorités locales, pris le contrôle d’un commissariat et des armes qui s’y trouvaient.
Même chose à Ramadi où tout un quartier aurait été repris par les islamistes après que des policiers aient fui les assaillants lourdement armés.
rfi