Un message vocal diffusé sur les réseaux sociaux a révélé des « discussions » entre un leader de la rébellion séparatiste touareg et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
Rebelles indépendantistes et groupes djihadistes ont-ils fait alliance dans le nord du Mali comme au début de la guerre en 2012 ? La question, lancinante, est revenue depuis la diffusion d’un message vocal, vendredi 17 mai, sur les réseaux sociaux. Alghabass Ag-Intalla, un des leaders de la rébellion armée séparatiste touareg et arabe, y déclare avoir « mené des discussions » avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) en vue d’un rapprochement avec cette coalition djihadiste affiliée à Al-Qaida.
Selon cet audio de 88 secondes, un « pas important » a été fait et « d’autres initiatives » suivront pour tenter de réunir les groupes rebelles, regroupés au sein du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) et les islamistes armés commandés par Iyad Ag-Ghali. Depuis que les militaires au pouvoir à Bamako ont relancé les hostilités en août 2023, des émissaires des deux camps se sont rencontrés à plusieurs reprises, ravivant le spectre d’une union entre mouvements concurrents.
« Il ne s’agit pas d’une alliance mais d’un pacte tacite de non-agression. Nous n’avons jamais eu le même objectif ni la même méthodologie, assure cependant Mohamed Elmaouloud Ramadane, le porte-parole des rebelles. Nous n’avons ni le temps, ni les moyens
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