Malades, les chefs de gouvernement, au Mali comme en Guinée, ont été tous deux remplacés. Un changement d’hommes qui n’augure en rien un changement de cap pour ces deux pays, dont les autorités de transition restent très critiquées. La revue de presse de RFI ausculte les nouvelles nominations et leurs conséquences politiques.
Au Mali, un Maïga succède à un autre Maïga : le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Maïga, a été nommé Premier ministre par intérim en remplacement de Choguel Kokalla Maïga. Et en Guinée, Mohamed Béavogui, qui, officiellement, se trouve en Europe pour des raisons de santé, est remplacé par l’un de ses ministres, Bernard Gomou, qui assurait l’intérim depuis la mi-juillet.
“Un lifting gouvernemental pour garder le cap ! ” s’exclame le site d’information Guinée News. “Qui eut cru à un tel scénario avant le départ de Mohamed Béavogui pour son check-up médical à Rome ? […] En misant désormais sur Bernard Gomou, un quadra, pour conduire les affaires de l’exécutif à ses côtés, le [chef des autorités de transition] colonel Mamadi Doumbouya, au-delà d’avoir démontré si besoin en était son penchant pour le jeunisme, entend sans doute avoir la haute main sur l’appareil de l’État dans la conduite de la transition. En écartant toute possibilité d’ouverture,