Au Mali, le quartier général de la Force conjointe du G5 Sahel a été la cible d’une attaque terroriste de complexité rare, le vendredi 29 juin 2018. Selon plusieurs sources, le bilan serait de six morts y compris les terroristes. Une dizaine de militaires maliens sous le commandement du G5 Sahel ont aussi été blessés et d’autres dégâts matériels importants sont signalés.
Nous sommes dans le cercle de Sévaré, une ville située à 12 kilomètres de la région de Mopti (centre du Mali). Soudain, aux environs de 14 heures, le vendredi 29 juin, une forte détonation est entendue au poste de commandement de la Force du G5 Sahel et puis la panique dans le camp.
Il s’agissait de trois commandos kamikazes accompagnés d’un véhicule piégé qui avaient foncé sur deux bâtiments adjacents de la Force régionale d’Afrique de l’Ouest basée à Sévaré. Dans la même foulée, un communiqué officiel du gouvernement malien annonçait une forte déflagration qui a été suivie de tirs nourris de façon directe et indirecte par les éventuels éléments terroristes infiltrés dans le camp.
Les éléments du G5, appuyés par des éléments des Forces armées maliennes (Fama), ont engagé une riposte pour mettre hors de combat trois terroristes et appréhender deux autres présumés suspects. Selon une source sécuritaire contactée par Le Reporter, le bilan provisoire serait de six personnes tuées y compris les kamikazes et une dizaine de militaires maliens sous le commandement du G5 Sahel ont été aussi blessés au cours de l’attaque.
Après l’attaque, le calme était revenu dans la ville, selon un habitant de la localité, qui a par ailleurs affirmé que des hélicoptères et drones des forces armées maliennes survolaient toute la ville.
«L’attaque du QG du G5 Sahel de cet après-midi par les terroristes est un véritable test pour ces forces. Ils sont train de tester leur dispositif sécuritaire et signifier toujours leur présence au centre du Mali», nous confie un observateur.
Faut-il le rappeler, la Force du G5 Sahel est composée de militaires fournis par le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie.
Ousmane DIAKITE
Source: Le Reporter