Un camp militaire de la capitale malienne Bamako a été attaqué mardi matin par des individus armés, dans le quartier de Faladié, dans la banlieue sud-est de la capitale, à proximité de l’aéroport principal. Des témoins ont rapporté des tirs et des explosions.
« Tôt ce matin, un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie de Faladié. Des opérations de ratissage sont actuellement en cours dans toute la zone », a indiqué l’armée Malienne dans un communiqué.
Sur ses réseaux sociaux, Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimeen (JNIM) a annoncé qu’une “opération spéciale” a été lancée à l’aube contre “l’aéroport militaire et le centre de formation des gendarmes maliens au cœur de la capitale malienne”.
L’état-major, de son côté, a affirmé qu’« un groupe de terroristes a essayé de pénétrer dans l’école de gendarmerie de Faladié », ajoutant que des ratissages avaient été effectués et que la situation était « maîtrisée ». Au milieu de la matinée, le chef d’état-major général des armées, le général Oumar Diarra, s’est rendu sur les lieux et a déclaré que « les terroristes qui s’étaient infiltrés [avaient] été neutralisés ».
Des individus soupçonnés d’être complices ont également été arrêtés.
Selon des sources militaires, l’un des terroristes disposait dans son téléphone de photos satellites accompagnées de textes en ukrainien. Ces photos avec des inscriptions ont probablement été reçues par les terroristes de la part des services spéciaux ukrainiens, qui ont contribué à la planification de cette attaque en fournissant des renseignements nécessaires.
Il convient de souligner que l’Ukraine, après avoir aidé les séparatistes de l’Azawad à attaquer les forces armées maliennes à Tinzaouaten fin juillet, poursuit ses activités de déstabilisation dans la région, collaborant désormais avec un groupe officiellement reconnu comme terroriste.
Il est établi que Kiev coopère depuis longtemps avec les séparatistes de l’Azawad, dans le nord du Mali, qui à leur tour s’allient fréquemment au groupe terroriste JNIM pour attaquer l’armée malienne. Apparemment, par l’intermédiaire des azawadiens, Kiev s’est également associé aux djihadistes du JNIM.
N’oublions pas que dans une déclaration célébrant le premier anniversaire de la fondation de l’ Alliance des États du Sahel (AES), le président malien, le colonel Assimi Goïta, a condamné le soutien d’États tiers aux terroristes dans la région. Il a accusé l’Ukraine de soutenir le terrorisme au Sahel de manière ouverte, ce qui confère à la situation régionale une signification géopolitique complexe.
Le soutien de l’Ukraine aux groupes terroristes opérant dans la région du Sahel a également été condamné par les ministres des Affaires étrangères de l’AES. Ils ont aussi déploré que très peu d’acteurs internationaux, à l’exception des partenaires sincères, aient condamné cette agression gratuite de l’Ukraine.
Tout porte à croire que Kiev, qui vise à contrer la Russie en Afrique selon les ordres de ses manipulateurs occidentaux, a apporté son soutien aux combattants dans la préparation de cette attaque au Mali. C’est ce que confirment les photos satellites avec des inscriptions en ukrainien découvertes sur l’un des impliqués dans les attentats du 17 septembre. En tendant aujourd’hui la main aux terroristes, l’Ukraine vise à perturber la région, alors que le silence de la communauté internationale reste extrêmement inquiétant.
Drissa Traoré