Le samedi dernier, aux environs de une heure du matin des bandits armés ont attaqué le restaurant dénommé « la terrasse » situé sur la rue princesse de l’Hippodrome. Des commandos, des terroristes, des djihadistes ? Pour le moment on n’en sait rien. Par contre, ce que l’on sait, c’est que les agresseurs ont lancé des grenades offensives. Consécutivement à cela on déplore cinq (5) mots dont un Français, un Belge et trois Maliens et des blessées graves.
La situation est autant alarmante, inquiétante que révoltante. Les agresseurs ont lancé une grenade sur le véhicule du commissariat du 3ème arrondissement. Heureusement que la première n’a pas éclaté. Cette situation qui s’est déroulée en plein cœur du District de Bamako à la rue qui compte parmi les plus fréquentées interpelle les autorités maliennes singulièrement le ministère de la sécurité Intérieure et de la Protection Civile.
En effet, ces derniers temps, on n’a cessé de dénoncer le fait que les populations sont abandonnées à elles- mêmes, laissées à la merci des bandits de tous les acabits. Ce n’est pas le premier cas perpétré à Bamako. Un tunisien avait attaqué à la grenade l’ambassade de France à Bamako. Il n’y a pas si longtemps, un officier général de l’armée à échappé à des agresseurs.
En outre, un interprète chinois Adama Konaté, en route pour son domicile a été porté disparu entre Baguinéda et Sénou depuis le 10 décembre 2014. Comme si cela ne suffisait pas, cet événement dramatique vient de se dérouler. Il est consécutif à une découverte de cache d’armes de guerre parmi lesquelles on a découvert des corans, du TNT, des fusils d’assauts. C’était derrière Samanco.
Bref, on n’est plus en sécurité dans le District de Bamako, faute de vision du ministre de la sécurité qui a mauvaise presse auprès de ses subalternes. Il ne s’agit pas de l’insécurité classique qui est le fait des arnaqueurs et voleurs de motos.
L’air est grave et la presse dans sa totalité a tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme. Comme pour essayer de noyer le poisson dans l’eau, le département chargé de la sécurité a organisé une patrouille dans le District et environs, histoire de tenter de redorer son blason. Cette nuit là, des véhicules ont été enlevés pendant que la ronde était. Un comptable a reçu à domicile la visite des malfrats cette nuit . Pire des éléments féminins de la sécurité enceinte faisaient partie de cette patrouille. Où est le sérieux dans tout çà, monsieur le ministre ? L’insécurité dans le District de Bamako poursuit son petit bonhomme de chemin. Elle a et continuera a avoir de beaux jours devant elle. Nous l’avons dit, il faut que les autorités en charge de la sécurité changent leur manière de faire. Rester impuissant pendant que l’insécurité fait rage dans la capitale va à notre avis, au-delà de la démission ; c’est la preuve irréfutable de l’incompétence de ceux qui sont chargés d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
On pourrait comprendre que le ministre de la sécurité démissionne, mais il est inadmissible que les plus hautes autorités adoptent la même attitude. Le moment est mal choisi, puisque tout le monde se réjouissait du fait qu’une partie des groupes armés ait paraphé le préaccord d’Alger. L’autorité de l’Etat dont on parle tant ne doit en aucun cas occulter l’aspect sécuritaire.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Pour ce faire, il faut désigner des hommes et des femmes compétents, ayant une bonne vision du travail, capables de relever les multiples défis sécuritaires auxquels le Mali est confronté. On peut comprendre qu’il y ait encore de l’insécurité dans les régions nord du pays mais, ça ne doit pas être le cas à Bamako.
En attendant que le pouvoir actuel, pardon le Chef de l’Etat SEM Ibrahim Boubacar Kéita se décide à faire véritablement face à l’insécurité, nul n’est à l’abri de situations dramatiques. C’est la responsabilité du pouvoir actuel, au-delà du ministre de la sécurité qui est engagée. En effet, tout président de la République, au moment de présenter serment, s’engage à assurer la protection des personnes et de leurs biens devant le président de la Cour Suprême. Alors, qu’en est-il de cet engagement présidentiel ?
IBK doit revoir la gestion sécuritaire en mettant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les compétences ne font pas défaut. C’est parti pour les attentats. Il faut sécuriser la vie de toutes et de tous. Le dernier mot revient au chef de l’Etat. Les forces de sécurité du Mali étaient admirées pour leur professionnalisme sous le règne du général président Moussa Traoré et craintes dans la sous région ouest africainepour leur rigueur. Elles n’étaient pas trop portées vers l’argent. Il faut nettoyer pour éviter le pire et mettre fin au laxisme.
Sinaly
Source: Le Pouce