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Après un week-end de violences, le Mali est sous le choc

Le Mali a été frappé deux fois en trois jours. Dimanche à Kidal, grande ville du nord du pays, la base de la Minusma a été prise pour cible. Deux enfants et un casque bleu ont perdu la vie. La veille, dans la nuit de vendredi à samedi, c’est la capitale, Bamako, qui a été touchée lors d’une attaque contre un bar-restaurant, La Terrasse. Cinq personnes ont été abattues : trois Maliens, un Français et un Belge.

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Certains habitants de Bamako sont encore sous le choc, secoués par ce qu’il s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi, même si pour beaucoup, l’attaque n’a pas vraiment été une surprise. Les assaillants sont toujours en fuite et peut-être se trouvent-ils encore dans la capitale. Beaucoup d’expatriés sont donc restés prudents ce week-end. Certains ont évité de s’attarder dans les supermarchés qui pouvaient être des cibles, les ONG ont clairement demandé à leurs employés de rester chez eux. L’attaque a aussi été un coup dur pour les bars fréquentés par les étrangers qui, forcément, n’ont pas eu beaucoup de clients samedi et dimanche.

Les enquêteurs français sont arrivés

Par mesure de précaution aussi, le lycée français devait rester fermé ce lundi et le lendemain, le temps d’améliorer la sécurité à l’extérieur de l’établissement. Le procureur du pôle antiterroriste de Paris, ainsi qu’une dizaine de policiers français, sont arrivés dimanche dans la nuit à Bamako pour participer aux côtés de collègues maliens à l’enquête sur la fusillade. Dimanche, des enquêteurs belges se sont également rendus sur place, dans le restaurant où à eu lieu l’attaque.

Pas de renforcement sécuritaire

En ville, paradoxalement, aucune mesure particulière de sécurité n’était visible ce week-end : aucune patrouille, pas plus de policiers déployés qu’un jour normal. Même aux abords du bar-restaurant La Terrasse, où s’est déroulée l’attaque, les contrôles et les cordons de sécurité ont été levés pendant plusieurs heures, dimanche matin, avant d’être finalement rétablis. Comme s’il y avait au fond une volonté de banaliser les lieux, de montrer que rien ne s’est passé. D’ailleurs, l’un des patrons du bar-restaurant n’attend qu’une seule chose, que les enquêteurs terminent leur travail pour pouvoir déblayer les lieux et rouvrir les portes de La Terrasse.

IBK ne cède pas à la panique

Dimanche, le président malien Ibrahim Boubacar Keita s’est exprimé pour la première fois depuis l’attaque. Il a appelé à ne pas céder à la panique. « Il n’y a pas de psychose », a dit IBK à l’issue d’une cérémonie consacrée à la Journée des femmes. « Nous sommes debout, ils ont échoué », ce sont ses mots. Un discours volontairement combatif. « Que personne n’ait peur », a insisté le chef de l’Etat, car « c’est ce que les terroristes recherchent ». « Ce qui s’est passé vendredi n’a rien à voir avec l’islam », a aussi rappelé Ibrahim Boubacar Keïta.

Retour au calme à Kidal

Autre attaque, celle de Kidal contre un camp de la mission de l’ONU déployée au Mali, la Minusma. Là encore, ce sont les islamistes qui sont mis en cause par les autorités, même si aucune revendication n’a encore été officiellement formulée. Le mode opératoire, bien que très proche de ce que font traditionnellement les jihadistes dans le nord du Mali, diffère légèrement. Généralement, les islamistes tirent de loin les roquettes ou les obus, mais cette fois-ci, ils se sont approchés de la ville de Kidal, faisant même une partie du trajet à pied. Ils ont tiré des dizaines de roquettes et d’obus en direction du camp de la mission du camp de l’ONU. Mais ce lundi matin, le calme semblait être revenu dans la ville. Mais on dénombre trois morts, dont deux enfants, dans les échanges entre les casques bleus et leurs assaillants.

Par RFI

Source: RFI

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