La Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a condamné « avec fermeté les violations et abus des droits de l’Homme perpétrés » lors des frappes aériennes, dimanche, sur le village de Bounti, Cercle de Douentza, dans le Centre du Mali, qui se sont soldées par de nombreuses pertes en vies humaines.
Dans un communiqué, la CNDH « recommande l’ouverture d’enquêtes crédibles, indépendantes, impartiales et diligentes en vue d’identifier les auteurs et complices des violations et abus dénoncés ».
Elle appelle « à rendre publics les résultats des investigations ; réitère son appel pressant au gouvernement à assumer ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national ». Elle invite, également, « les Forces armées maliennes (FAMa) et les encourage à lutter contre le terrorisme dans le strict respect du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire ; demande à l’État de lutter efficacement contre l’impunité sous toutes ses formes ».
L’institution nationale des droits de l’Homme exprime sa très vive préoccupation face à ces allégations de violations et d’abus des droits de l’Homme, se fondant sur des instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux, notamment la Loi fondamentale et la Charte de Transition du Mali, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques « tous incriminant l’atteinte aux droits à la vie, à l’intégrité physique, à la sécurité »
Elle s’incline « pieusement devant la mémoire des victimes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés ».
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
MD
Source: L’Essor