Les derniers préparatifs pour les élections municipales et régionales prévues pour le samedi 13 octobre 2018 sont visibles dans toutes les grandes villes de la Côte d’Ivoire. Dans tout le pays, ce sont des balais de sonos et des camions plateformes qui sillonnent les villes et les quartiers, hurlant la gloire de leurs candidats respectifs. Les élus sortants se donnent vaille que vaille à défendre le bilan de leur mandat écoulé sous un spectacle de multiples alliances et le cas contraire, au déchirement de certains ex-partis frères et amis. C’est le cas du rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) contre la volonté d’une alliance du président Alassane Dramane Ouattara.
À noter qu’un des enjeux de cette élection locale est de prédéfinir le poids politique des partis pour la présidentielle de 2020, comme le certifie ce témoignage de Amédé Kouakou, ministre et candidat du RHDP : « C’est moi qui emploie le terme nous allons nous peser. Donc il va y avoir une pesée démocratique le 13 octobre. On verra si ce sont les PDCI pour RHDP qui pèsent plus lourd ou ce sont les antis RHDP qui pèsent lourd. Nous attendons après les élections du 13 pour pouvoir nous prononcer ».
Mais ce que souhaite la population, c’est que les débats ne débordent pas en actes violents comme se préoccupe ce jeune homme : « On est stressé parce que les bagarres physiques ne sont pas à négliger. Si tu parles un peu, ils diront voilà, tu es de tel parti ou de tel parti. Et aujourd’hui, ça nous fait peur ça fait réellement peur on ne peut pas trop se positionner.» Ces élections locales font réellement peur aujourd’hui en Côte d’Ivoire.
Issa DJIGUIBA
Source: Le Pays