Le Fonds de garantie automobile sera bientôt opérationnel au Mali. Il aura la particularité de payer des indemnités allouées aux victimes d’accidents corporels causés par des véhicules terrestres à moteur dont les conducteurs demeureraient inconnus, insolvables ou non assurés.
L’annonce a été faite, hier, à l’hôtel Radisson, par le ministre délégué chargé du Budget, Mme Barry Aoua Sylla, lors de la cérémonie d’ouverture de la 1re Journée de l’assurance. C’était en présence d’Oumar Ndoye, président du Comité des compagnies d’assurances du Mali.
Organisée par le Comité des compagnies d’assurances du Mali et placée sous le thème : “Rôle économique et social de l’assurance”, cette journée visait l’information et la sensibilisation du public sur l’utilité et l’importance de l’assurance dans les ménages et dans les entreprises.
Les compagnies d’assurance ont aussi décidé de faire un zoom spécial sur le produit phare du marché ; à savoir : l’assurance automobile. Ce produit obligatoire, encore incompris des populations, a été présenté sans tabou par les spécialistes.
Durant la journée, plusieurs thématiques ont été abordées comme le rôle économique et social de l’assurance ; il y a eu un zoom sur l’assurance automobile et une présentation sur les contrôles des sociétés d’assurances. L’accent a été mis sur le contrôle rigoureux exercé à la fois par l’Etat ainsi que celui opéré par la Commission régionale de contrôle des assurances au plan international.
Selon le président du Comité des compagnies d’assurance du Mali, Oumar Ndoye, le marché malien est animé par trois catégories d’intervenants dont le dynamisme a beaucoup contribué à impulser au secteur une croissance en constante progression.
“La première catégorie comprend les compagnies d’assurances qui sont aujourd’hui au nombre de 13 dont 10 compagnies d’assurance non-vie et 3 compagnies d’assurance vie. La deuxième catégorie inclut les intermédiaires d’assurances, dont près d’une trentaine de courtiers agréés réunis au sein de l’Association professionnelle des assureurs conseils du Mali (APACM), et bien plus d’agents généraux et d’apporteurs d’affaires. La troisième catégorie est celle des experts évaluateurs dont le rôle dans la gestion des accidents et des dégâts contribue à instaurer un climat apaisé dans les rapports entre assureurs, assurés et victimes”, a détaillé le président.
Aux dires de M. Ndoye, ce dynamisme et l’appui des autorités ont permis que les statistiques des cinq dernières années laissent apparaître une évolution encourageante du chiffre d’affaires qui a franchi la barre de 48 milliards de F CFA en 2018 alors qu’il n’était que 33 milliards de F CFA en 2014.
La contribution du secteur de l’assurance au financement de l’économie se chiffre à 57,5 milliards F CFA en 2018. S’agissant du règlement des sinistres, les compagnies d’assurances ont payé aux victimes 11 milliards de F CFA en 2014 et 21 milliards de F CFA en 2018.
Le ministre délégué chargé du Budget, Mme Barry Aoua Sylla, en a profité pour annoncer l’opérationnalisation prochaine du Fonds de garantie automobile : “Je voudrais enfin noter avec vous que sous peu, le Fonds de garantie automobile pourrait être opérationnel avec la tenue de son assemblée générale constitutive”.
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