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Association Tabital Pullaku : Vers un bicéphalisme ?

Les membres de l’Association des amis de la culture peulh, connue sous le nom Tabital Pullaku qui signifie présence et épanouissement de la culture peulh, créée conformément à l’ordonnance N-41/PCG du 28 mars 1959, suivant le récépissé N°0161 du 27 février 1992, s’entre-déchirent.

Alors que ses objectifs essentiellement axés sur la promotion de la langue et de la culture peulh et le développement socio-économique des communautés et les textes performants qui la réglementent devaient favoriser son rayonnement, la voilà aujourd’hui au bord de l’implosion. Et pour cause, certains présidents ont fait un mauvais usage de ses textes pour plonger l’Association dans une inertie totale. Ainsi, elle a été privée de tout progrès.

C’est du moins ce qui ressort de la conférence de presse co-animée le 9 avril à la Maison de la presse par Gouro Diall, Secrétaire adjoint de Tabital Pullaku ; Nouhoum Cissé, 2ème Secrétaire à l’éducation et Hamboyi Guelado Tamboura, 1er Secrétaire aux comptes de Tabital Pullaku.

Dans son propos liminaire, Gourou Diall a dévoilé que leur Association traverse l’une des graves crises de son histoire. Cette crise, affirme-t-il, est née de l’abandon de certains responsables et de leur volonté de récupérer l’Association pour ceux qui font partie des responsables qui l’ont anéantie au cours du mandat 2010-2014 par une gestion obsolète. Pour ce faire, certains responsables ont, malgré tout, tenu un congrès le week-end dernier, alors que les rapports d’activités ne sont pas disponibles. D’autres étaient d’accord pour cette tenue, mais après que tous les rapports d’activités ont été faits et approuvés.

Après plusieurs tentatives de rapprochement de points de vue entre les uns et les autres, relate M. Diall, les sages ont demandé que le congrès se tienne avec les documents appropriés. Ces sages avaient demandé au Secrétaire général et son adjoint de rédiger ce rapport à partir de certains sectoriels peu fiables et qu’il faut absolument redresser. «Dans leur travail de centralisation de ces rapports sectoriels, ils relèvent beaucoup de points incompréhensibles. Le relevé de ces points ayant été transmis au président du bureau pour traitement, le Secrétaire général adjoint fut surpris du refus catégorique du président à traiter quoi que soit sur ce relevé. Cissé Djadjiri Amadou, prit le relevé, manifesta son mécontentement et déchira violemment le document. Cet acte indigne d’un président d’Association envers un travail intellectuel choqua beaucoup de responsables et monta les divergences», explique M. Diall.

Ce, avant de noter quelques points obscurs qui entourent ce dossier. Selon lui, aucun des rapports ne mentionne le programme d’activités et le budget  de sa Commission pour permettre la comparaison et la plupart des rapports des Commissions n’ont pas mentionné leurs membres au complet, alors que la connaissance de ceux-là est indispensable pour la crédibilité du rapport. À cela, indique le Secrétaire adjoint de Tabital Pullaku, s’ajoute l’abandon du bureau par Diallo Aziz depuis février 2013 qui n’est dénoncé par aucun acte administratif entérinant sa démission définitive.

Aussi, l’identification de certains membres du bureau dans la malversation du titre foncier de Tabital Pullaku  international n’est toujours pas élucidée, la situation du titre foncier n’étant mentionnée dans aucun rapport. Aucun de ces rapports n’est signé par ses membres, acte indispensable pour la validité collective du rapport. En outre, souligne M. Diall, dans ces rapports d’activités sectoriels, on ne retrouve pas l’expression financière du coût des activités réalisées. Alors que c’est indispensable pour la justification de la trésorerie centrale ou décentralisée.

 

Les conférenciers dénoncent aussi le fait que les rapports ne dénoncent pas les auteurs et complices des blocages et autres difficultés ayant empêché la réalisation des activités. Plus grave, certains rapports ne déclarent pas le déficit ou l’excédent des activités, comme c’est le cas de la Commission ad’ hoc et de la radio FM Tabital Pullaku. La radio FM n’a rapporté qu’une recette de 314000 Fcfa en juillet 2012. Les autres recettes et les dépenses effectuées ne sont mentionnées nulle part.

 

Selon les conférenciers, la cotisation des Maliens résidents à Libreville au Gabon pour 18 500 000Fcfa, destinée au perfectionnement de la radio, n’est toujours pas élucidée. Et le rapport financier mentionne la perception en 2012 de 4.000 000 Fcfa par un responsable qui, à ce jour, n’a pas répondu à la lettre lui demandant le justificatif de cette somme. La copie de cette lettre qui lui a été adressée, serait disponible.

Basile ESSO

 

Source: Le Katois

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