Après les phases communale, locale et régionale, les Assises Nationales de la Refondation,
ANR, ont connu leur épilogue le jeudi 30 décembre par la phase finale tenue au Centre
International des Conférences de Bamako, CICB. Pendant 4 jours les maliens de toutes
catégories sociopolitiques, toutes obédiences religieuses ont échangé sur l’avenir et le
devenir de leur pays. Au sortir de ces trois jours de débats des recommandations fortes ont
été faites, qui, si elles sont appliquées, permettront de résoudre beaucoup des
questionnements et de sortir le Mali des cycles infernaux de coup d’Etats et d’instabilité
chronique
Les assises sont des séances de pourparlers entre les populations et les autorités afin de
trouver ensemble des solutions adéquates pour non seulement rétablir la paix, mais aussi
assurer la sécurité au Mali. C’est au Centre internationale de conférence de Bamako (CICB)
qu’a eu lieu le lundi 27 décembre la cérémonie d’ouverture de la phase finale des travaux
des assises nationales de refondation. elle a été placée sous la haute présidence du chef de
l’Etat Colonel Assimi Goïta, Président de la transition. Apres les régions, les cercles, les
communes et des représentations diplomatiques, les assises rentrent ont connu leur
épilogue à travers cette dernière phase. Elle a été une vaste consultation des citoyens,
toutes catégories sociopolitiques confondues afin de faire des propositions concrètes et
des fortes recommandations sur la gestion de l’Etat. Elle a été une occasion de faire la
synthèse des différentes recommandations et propositions émanent de la base, telles que
les differentes réformes qu’elles soient sur le plan sécuritaire, politique, social, économique
et surtout judiciaire.
Ces Assises vont –elles poser les bases du Mali Kura ?
En effet, ces assises sont nécessaires, après tous les soubresauts, toutes les crises profondes
que le Mali a connus pendant les 30 dernières années et qui ont provoqué un affaissement
du pays et menacé son intégrité physique. Ces Assises Nationales de la Refondation
rappellent fort opportunément la Conférence Nationale souveraine tenue au lendemain du
coup d’Etat du 26 Mars 1991. Autant la Conférence Nationale de 91 a jeté les bases du Mali
démocratique, autant les Assises Nationales de la Refondation doivent corriger toutes les
erreurs du passé en fortifiant les fondations ébranlées à 2 reprises, en 2012 avec le coup
d’Etat de Amadou Haya Sanogo et en 2020 par celui de Assimi Goïta. Sans compter les
nombreuses crises sociopolitiques. Donc ces ANR, pour ne pas être une conférence de trop,
leurs résolutions et recommandations doivent non seulement avoir force de loi, mais aussi
être appliquées afin de combler les nombreuses attentes du peuple et corriger les différents
dysfonctionnements. Elles doivent mettre fin à la mal gouvernance avec son corollaire de
corruption, de concussion et de népotisme. En effet, toutes les recommandation et les
résolutions concourent au même but à savoir mener des réformes institutionnelles,
proposer une durée pour la transition , fixer la date des futures élections présidentielles,
législatives, régionales, locales e’t communales qui doivent marquer la fin de la transition et
consacrer le début du retour à la vie constitutionnelle normale. Le Président de la Transition
n’a pas porté des gans pour dénoncer toutes les tares dans son discours d’ouverture pour lui
c’est tous les pans de la société qui est en crise, « le Mali est dans un malaise profond » a dit
le président Assimi Goïta d’où la volonté et la nécessité de trouver des voies et moyens
concrets de sortie de crise, après des années de crise multiforme puisque c’est ensemble
que nous y arriverons.
Ces assises ont été alors cette opportunité d’un diagnostic en profondeur et surtout de faire
un état de lieu de la nation entière. C’est sans doute l’occasion de reconstruire un nouveau
Mali.
Des assises nationales vues comme un moyen de sortie de crise
La transition a une durée bien déterminée, des objectifs à atteindre, qui sont entre autres la
tenue des élections et les grandes réformes, constitutionnelle, sécuritaire et de bonne
gouvernance. Elle n’a pas vocation à trouver des solutions à tous les problèmes.
Si certains signaux sont en orange, beaucoup restent à faire donc le gouvernement doit
s’attekler rapidement à mettre en œuvre sa feuille de route légitimée désormais par le
peuple à travers ces assises.
Assitan Diakité
Les Assisses Nationales de Refondation
Actuellement l’actualité le plus dominante au Mali est les Assises Nationales de
Refondation (ANR). Ces assises ont eu d’abord pour phase, la phase communales, la phase
cercle, la phase régionales et le district. Au niveau National les travaux ont démarré sous la
présidence du chef de l’Etat.
La phase nationale et finale des assises nationales de la Refondation de l’Etat du Mali, qui
devrait aboutir à un chronogramme des élections futures, a démarré ce lundi 27 décembre
2021 au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Elle a été placée sous la
haute présidence du Chef de l’Etat, le colonel Assimi Goita, président de la transition. Il
y’avait les membres du gouvernement, le premier ministre, les représentants des
institutions de la république, le corps diplomatique, les légitimés traditionnelles et
religieuses, il y avait la présence de l’ancien président de la transition Dioncounda Traoré du
chérif Mohamed Ould dit Bouillé Haidara et du chérif Ousmane Madane Haidara. Lors des
phases préliminaires, lancées le 11 décembre dernier, les participants ont recommandé
entre autres, du renouveau, la rationalisation des institutions, la dépolitisation de
l’administration, de l’armée et des services paramilitaires, de l’école, la sécurisation du
territoire national, de citoyenneté et la prolongation de la durée de la transition. Pour
rappel, 725 communes sur un total de 759, ont participé aux phases communales, 51 cercles
sur 60 au niveau des cercles (à l’exception des 9 cercles de Kidal et de Ménaka, 17 régions
sur 19 au niveau régional et enfin 26 pays où sont centrés les maliens établis à l’extérieur ont
pris part à ces assises. À l’ouverture de la phase nationale, le président de la Transition, a
convié les forces vives de la Nation malienne à une salubrité publique pour poser les
fondements solides et les modèles de gouvernance. Ces Assises nationales, ont pour objectif
global de faire l’Etat de la Nation et d’engager un véritable processus de refondation du
Mali. Durant ces trois jours, ils vont examiner les résolutions. Les assises étaient une
aspiration du peuple, ça a permis au peuple de s’assoir et discuter les problèmes du pays et
de proposer des solutions endogène aux maux que le Mali subit. Ces assises étaient un
rendez-vous de l’intelligentsia malienne, un rendez-vous du Mali profond avec lui-même, en
vue d’apporter la touche malienne pour la solution. Pour un nouveau départ pour le Mali, le
président a mis 13 thématiques qui seront proposé pour les participants un nouveau contrat
national de stabilité sociale, politique, sécuritaire, économique et social. Et ces 13
thématiques vont permettre au Mali de dégager la voix pour un avenir meilleur et une
gestion modèle et pour un Mali Koura tant attendu. Ces assises ne peut être sans un
nouveau Mali un nouveau citoyens un nouveau esprit pour sortir le Mali de ces crises, et
pour ça le colonel Goita et ces membres pour bâtir un nouveau Mali. Et ce dialogue national
ont permis aux autorités de s’interrogé sur le problème du terrorisme au pays et plus
particulièrement sur les attaques et non le rapprochement de l’Etat dans certaine partie du
territoire. Ces Assises ont été initiées pour trouver une solution aux multiples problèmes
dont le Mali fait fasse. Le président de la transition veut qu’à travers cette assise les maliens
se mobilise pour se donner la main enfin le nouveau qui est cours soit meilleur. À la veille
des Assises le ministre de la refondation de l’Etat avait indiqué, dans une déclaration à la
télévision nationale, que le cout des assises était estimé à 1 milliard 400 millions de FCFA.
Pour Zeini Moulaye Haidara, président du Panel des hautes personnalités pour les assises
nationales, a affirmé que ‘’la refondation tant demandée ne sera acquis que lorsque de
nouveaux citoyens verront le jour. « Pour changer la situation de notre pays, il faut que
nous changions nous-mêmes, mettre la transformation de l’homme malien au cœur des
débat. Tous les maliens se retrouveront pour construire notre pays. », A-t-il déclaré. La
naissance de ce Malien nouveau passera par des réformes au niveau de l’éducation ‘’, a-t-il
souligné. Dans le discours du président de la transition ; a affirmé que « il s’agira de
poursuivre l’objectif qui consiste à faire un diagnostic sans complaisance de l’Etat de la
nation, d’en tirer les meilleures leçons, d’analyser en profondeur la situation globale du
pays, lors de cette phase nationale », mais également de faire des propositions concrètes
permettant de construire une solution de sortie de crise qui soit en même temps une
perspective de développement politique, économique, social et culturel à long terme, et une
expérience pour l’unité et la prospérité du peuple malien.
Lors de la deuxième journée des assises mardi 28 décembre, ils ont suspendue la carte Nina
pour le plus grand plaisir des maliens surtout les maliens de l’extérieur, et elle sera
remplacée par la carte biométrique conformément à la demande de la CEDEAO qui veut une
harmonisation. Abdoul Wahidou Adama Maiga, membre du haut conseil des collectivités
territoriales, pour lui il faut carrement une nouvelle constitution. Selon eux la « La
constitution du 25 février 1992 est dépassée ».
Le troisième jour de la grande rencontre a été consacré à l’agrégation des propositions et
des recommandations faites lors des deux premiers jours en atelier. Chacun des quatre
groupes a retenu les meilleures idées, à même d’apporter un changement qualitatif dans
la gouvernance de notre pays. Ces différentes synthèses permettront de nourrir le rapport
général des travaux, dont le contenu servira d’éclairer notre chemin vers le Mali auquel
tous les citoyens aspirent. La durée de la transition es varient entre six mois et cinq ans.
Source: L’Alternance