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Assises nationales de la refondation : La contribution des acteurs culturels

C’est sous un chant élogieux de la griotte Oumou Dédé Damba que le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a franchi le seuil de la porte de la salle de conférence de la Primature, où il a rencontré, mardi, les responsables des organisations faîtières de la culture.

Le chef du gouvernement a partagé avec les leaders de la Fédération des artistes du Mali (Fedama), de l’Union des associations d’artistes producteurs et éditeurs du Mali (Uaprem) et du Réseau des opérateurs culturels Kya, certains axes stratégiques du Plan d’action du gouvernement (PAG), validé par le Conseil national de la Transition (CNT), le 2 août dernier. La refondation étant un axe stratégique de ce plan, notre pays va ainsi tenir les Assises nationales dont les termes de référence ne sauraient tarder à être publiés.

Dr Choguel Kokalla Maïga a invité les acteurs du monde culturel à peser de tout leur poids dans le processus des Assises nationales de la refondation (ANR). «Notre pays a besoin de sa culture pour repartir sur de nouvelles bases», a soutenu le Premier ministre, avant d’appeler les acteurs de l’industrie culturelle à apporter une contribution de qualité à ces assises nationales.

Le Premier ministre a indiqué que le rôle de la culture dans le processus de développement de notre pays a toujours été reconnu, depuis la première République. Il a aussi relevé que l’effritement de nos valeurs culturelles a impacté la cohésion et le vivre ensemble au Mali.

«À travers la culture, nous devons demeurer unis, échanger avec le monde et nous comprendre… Nous ferons de la culture le ferment et le ciment de la paix et de la cohésion», a déclaré le chef du gouvernement, avant d’exprimer sa compassion au monde de la culture pour les désagréments liés à la suspension des grands rassemblements par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Et de promettre la disponibilité pour bientôt du soutien financier à l’endroit des acteurs de la culture. Dr Choguel Kokalla Maïga qui entend porter le combat de la promotion du consommé malien, notamment nos vêtements traditionnels, a aussi promis de s’habiller en tenue traditionnelle à chaque Conseil des ministres.

Le porte-parole des organisations faîtières de la culture, Mamoutou Kéita, a souligné la contribution importante des industries créatives et culturelles au Produit intérieur brut (PIB) de notre pays. Il précisera également que la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) rapporte que la musique contribue à plus de 3,5% au PIB d’un pays.
Les acteurs du monde culturel ont aussi évoqué des préoccupations liées à la Covid-19 qui a contrarié toutes les prévisions et bouleversé les habitudes.

À ce propos, le porte-parole des faîtières de la culture a expliqué qu’une étude révèle qu’en 2020, notamment de mars à septembre, le secteur de la culture a enregistré un manque à gagner de plus de 20 milliards de Fcfa du fait de la pandémie à coronavirus. Il a aussi rappelé que le gouvernement avait promis de verser 10 milliards de Fcfa aux structures, associations et industries culturelles, hôtelières et de tourisme en compensation des pertes subies par elles en fin d’année 2020.

Mamoutou Kéita indiquera que dans le nouveau Mali, la culture doit devenir un instrument de politique intérieure et extérieure. À cet effet, il a proposé de redynamiser les conventions de coopération culturelle signées par notre pays dans le cadre de la coopération internationale ainsi que la Convention de 2005 de I’Unesco et de promouvoir davantage les hommes de culture comme conseillers culturels dans nos représentations diplomatiques.

Il a également souhaité une implication en amont des acteurs culturels pour mieux orienter certaines décisions gouvernementales et la révision du plan d’action de notre politique culturelle. Il a réclamé le paiement de l’aide à la culture qui a fait l’objet d’une loi votée par notre Assemblée nationale. Mamoutou Kéita a aussi réitéré la disponibilité des faîtières à accompagner la Transition dont «l’échec sera sans nul doute celui de tout le peuple».

Sur la disparition du rappeur Amadou Kébé alias Dr Keb et de ses deux compagnons, les organisations faitières ont témoigné de leur reconnaissance au département en charge de la Culture pour les nombreux efforts accomplis afin qu’ils recouvrent la liberté. Ils ont invité le Premier ministre à s’impliquer personnellement pour que ces artistes reviennent rapidement dans leurs familles respectives.

Mohamed D. DIAWARA

Source : L’ESSOR

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