Lors de l’ouverture du 9e Forum de Coopération Sino-Africaine (FOCAC) à Beijing, le Président de la Transition du Mali,  le Colonel Assimi Goïta, a exprimé son profond attachement aux relations bilatérales entre le Mali et la République Populaire de Chine. « Ces relations entre nos deux nations reposent sur des principes immuables de respect mutuel, d’égalité et de bénéfices réciproques », a-t-il souligné.

Le Président Goita a insisté sur l’importance du respect de la souveraineté, un principe fondamental qui, selon lui, doit guider toute coopération internationale. Il a dénoncé les ingérences extérieures sous couvert de bonne gouvernance, qui ont souvent « facilité l’exploitation sans retenue de nos ressources » au détriment des peuples africains. Selon lui, « la gouvernance véritable ne peut se réaliser que dans un cadre où les autorités et le peuple exercent pleinement leur souveraineté, sans interférences extérieures. »

Le Mali, dans sa quête de renouveau, a entrepris des réformes importantes qui reposent sur trois principes inscrits dans sa nouvelle Constitution : le respect de la souveraineté de l’État, le respect des choix souverains du peuple, et la défense des intérêts du peuple. Ces réformes visent à renforcer la gouvernance et à garantir une modernisation respectueuse des besoins vitaux et des intérêts des populations.

Le soutien de la Chine face aux défis sécuritaires

Face à la menace terroriste, le Colonel Assimi Goïta a exprimé sa reconnaissance envers la Chine pour son soutien. Il a évoqué les récents événements tragiques à Tinzawatène, dans le nord du Mali, soulignant que le terrorisme international est cyniquement entretenu par des forces néocoloniales. « Le Mali exprime sa profonde gratitude envers ses partenaires sincères dont la République populaire de Chine qui apportent un soutien crucial dans notre lutte contre le terrorisme », a-t-il déclaré.

Une réponse collective aux défis régionaux

Le Président Goïta a également salué la création de la Confédération des États du Sahel (AES), un projet panafricain né de la coopération entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali, officialisé le 6 juillet 2024 à Niamey. En tant que président de cette alliance stratégique, il a souligné que cette initiative constitue une réponse audacieuse et coordonnée aux défis sécuritaires et économiques. « Elle témoigne de notre détermination collective à construire une architecture sécuritaire à la hauteur des menaces dans l’espace de l’AES », a-t-il ajouté.

Les réformes comme moteur de modernisation

Le discours du Président Goita a également mis en lumière les réformes mises en œuvre au Mali, notamment dans les domaines de la gouvernance politique et électorale. La révision de la loi électorale et la relecture des textes relatifs aux industries extractives s’inscrivent dans cette dynamique. « La réforme de la gouvernance vise également à améliorer la gouvernance économique pour le développement de notre pays et le bien-être de nos populations », a-t-il précisé.

Dans le cadre de cette modernisation, il a également annoncé le lancement d’un vaste programme de digitalisation de l’administration publique. Cette initiative, selon lui, vise à « rapprocher notre administration publique des usagers, en privilégiant la transparence dans les procédures et les droits des citoyens. »

Le Président Assimi Goïta a renouvelé la gratitude du peuple malien envers la Chine pour son « appui indéfectible dans les domaines de la stabilité, de la paix, de la sécurité et du développement ». Il a réaffirmé la volonté du Mali de renforcer encore davantage ses relations avec la Chine ainsi qu’avec tous les partenaires partageant des valeurs de respect et de coopération mutuelle. « Le Mali se dote ainsi des outils nécessaires pour relever les défis actuels et bâtir un avenir prospère pour tous ses citoyens », a-t-il affirmé, soulignant que les réformes courageuses entreprises par son gouvernement témoignent de la détermination du Mali à « bâtir un État moderne, résilient et à l’écoute de son peuple. »

Madiassa Kaba Diakité