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Assimi-Choguel: qui est l’ennemi de la transition ?

Quarante (40) mois après l’inquisition de loge démocratique qui l’a mis sur le bûcher, le ‘‘Clivant’’ attend toujours la preuve du clivage. Parce qu’au moment où il était investi de la légitimité de conduire les destinées du Comité stratégique le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques était déjà en lambeaux, et pas de son fait ; même si les exigences de la clarification voudraient qu’on dise que le M5 n’était pas mort de sa belle mort. La preuve, dans ce marasme social, l’ex Palais des Congrès a refusé du monde ce samedi, une mobilisation qui n’est pas une quantité négligeable.

Mais dans le Mali des nouveaux Généraux, le politiquement correct serait d’encenser avec grandiloquence et à satiété les Forces armées maliennes (FAMa) de Défense et de Sécurité, qui ont réussi de grand coup, en seulement deux petites années, là des forces étrangères ont échoué durant 10 ans avec en prime la libération de Kidal. Le généreux narratif est désormais de soutenir bruyamment et indéfectiblement les colonels, pardon les généraux, les militaires jusqu’à la libération totale du pays et à la victoire sur les groupes armés terroristes et leurs complices, clame une partie importante de la population. Comme si le Mali s’arrêterait là… !
Après, comme dessert, il faut taper sur le ‘‘clivant’’, le Premier ministre accrocheur fo a ka bila. Malgré sa mise à l’égard, comme souligne-t-il dans son discours tenu ce samedi, il ne veut pas jeter l’éponge… Que d’invectives, d’insultes… Pour autant la République ne s’en porte pas si mal et son crédit n’en sera pas moins affecté même si un soutien de 25e heure de la transition traite le Premier ministre ‘‘d’indigne’’, de ‘‘malpropre’’, ‘‘d’ennemi de la transition’’…

D’honorables hautes autorités de la transition n’ont-ils pas été accusés ici, sous cette même transition, par les mêmes, d’avoir la double nationalité et d’avoir les progénitures inscrites dans les écoles françaises, au pire moment de tension diplomatique avec le pays de Macron ? N’a-t-on pas insulté et accusé le président de la Communauté musulmane, le Cheickh Ousmane Chef Madani Haidara de ne pas être un musulman ? Où est la véracité de l’accusation ? Va-t-on faire un procès en sorcellerie au Premier ministre de la transition d’être l’ennemi de cette même transition ?
La bonne harmonie et l’efficacité du gouvernement sont essentielles à la réussite de la Transition. Le Premier ministre étant le Chef du Gouvernement, dirigeant l’action du Gouvernement, doit être le premier élément du dispositif, le capitaine d’équipe, le coach de la victoire. Sans lequel, tout va de travers (article 77 de la Constitution).
Cependant, selon l’article 57 de la même Constitution du 22 juillet 2023, si le président nomme les autres membres du Gouvernement, après consultation du Premier ministre et met fin à leurs fonctions, tout Puissant qu’il soit, le Premier ministre est nommé par le Président de la République qui met fin à ses fonctions sans les exigences de l’ancienne Constitution.
Soutenir que le Premier ministre nommé par le président dans ces conditions est un ennemi de la transition revient à douter et à mettre en cause la capacité de discernement du président Assimi qui nomme et maintient à la tête du gouvernement du Mali un ennemi de la Transition. Toute chose qui rend Assimi complice de Choguel parce que c’est lui qui l’a nommé. An te nyogon boya wa ! Mettons le président Assimi au-dessus de cette mêlée politicienne. Il incarne l’autorité de l’État. Il veille, par son arbitrage, au respect de la Constitution. Il assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de l’État.

Quand allons-nous nous ressaisir au cours de cette transition, en passant d’une logique d’accusation de l’autre à une logique de responsabilité et d’ambition pour notre pays ?

Ceux qui accusent ont leur agenda de même que ceux qui encensent les militaires. Nul n’aime le Mali plus qu’un autre, Assimi n’est pas plus Malien que les autres Maliens. La vérité n’est opaque aux Maliens qui savent que, quand on n’aime pas son chien on l’accuse de rage et savent également qu’il n’y a pas vierge à la maternité.
Alors passe ‘‘je n’aime pas Choguel’’ ou ‘‘je n’aime pas Assimi’’, mais que Choguel est un ‘‘ennemi de la transition’’ ou que Assimi est un ennemi de la transition’’, ça dépasse l’entendement. “L’équité naturelle (voudrait) que le degré de preuve soit proportionné à la grandeur de l’accusation.” (Montesquieu). A défaut, suivons le conseil de Alfred de Musset : “la bouche accuse, le cœur absout.”

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin

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