C’est une véritable séance d’interpellation qui s’est passée à l’hémicycle entre les responsables de la Minusma et les députés, ce mardi, 30 juin 2015, dans leurs locaux. Les députés se sont mis dans la peau de leurs mandataires pour demander des comptes aux responsables de la Minusma qui ont peiné à trouver des réponses à leurs questions très pertinentes.
Après un exposé très bien préparé et agencé par le numéro 2 de la Minusma, Arnaud Akodjenou a présenté son institution, ses missions à ses hôtes du jour qui ont trouvé une occasion de poser les questions de leurs mandataires qui ressemblaient plus ou moins à des interpellations. Les députés, comme ils l’ont reconnu eux-mêmes, ont dit ce qu’ils avaient sur le cœur. Ainsi, des raisons de la présence de la Minusma au Mali à la date de la fin de sa mission en passant par le rôle de la mission au Nord Mali et la fameuse question de son impartialité dans la gestion de la crise malienne, rien n’a été oublié par les honorables.
La Minusma, représentée par le représentant adjoint assisté de tous les directeurs de départements que comporte la mission au Mali, a voulu tant bien que mal apporter des réponses aux questions plus ou moins embarrassantes. Le député le plus virulent reste Diarrassouba, élu à Dioila, et Dédeou Traoré, élu à Niafounké. Le premier a affirmé aux représentants de la Minusma que les Maliens ne sont pas contents de leur présence sur le sol malien ou que la mission est impartiale dans la gestion de la crise du nord, notamment dans l’élaboration de leurs rapports. Le second pense que certaines décisions de la mission sont irréfléchies et n’associent points les représentants des populations. Or, selon l’élu, ce genre de décision crée plus de problèmes qu’elle n’en résolve, comme ce fut le cas à Youwarou, dans la Région de Mopti, a fait remarquer Mme Diallo, élue dans cette circonscription. Toutes choses que les responsables de la Minusma se sont engagés à corriger.
Quant à la question de la mission onusienne, le représentant adjoint du secrétaire général a affirmé que sa mission n’a pas vocation à combattre mais plutôt à jouer un rôle tampon pour empêcher les belligérants de violer les règles du droit international. Il a demandé aux élus d’aider son institution à faire comprendre sa mission au Mali. Aussi, il a reconnu que beaucoup de problèmes de communication ont été commis par la Minusma à son arrivée, mais que cela sera vite corriger.
D’autre part, il a aussi voulu faire comprendre aux députés que sa mission est une volonté des autorités maliennes, qui ne vise qu’à contribuer au processus de paix et de stabilité du pays.
Harber MAIGA