L’Assemblée nationale a tenu hier une courte plénière. L’ordre du jour prévoyait l’examen des demandes d’immunité de certains élus.
La représentation nationale est en effet saisie des demandes de levée d’immunité d’élus pour diverses raisons. Une première demande concerne les députés qui ont rejoint la rébellion du nord du pays. Il s’agit de Hamada Ag Bibi, élu à Abeibara, Algabass Ag Intalla, élu à Kidal, Deity Ag Sidimou, élu à Tessalit, Mohamed Ag Intalla, élu à Tin Essako, Atta Ag Houd, élu à Rharous, et Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, élu à Bourem.
Une deuxième demande concerne Me Mountaga Tall, élu à Ségou, Moussa Berthé élu à Sikasso et Mamadou Hawa Gassama, élu à Yélimané. Enfin une dernière demande vise Oumar Mariko, élu à Kolondiéba.
La justice souhaite entendre toutes ces personnes pour diverses raisons et la levée de l’immunité est une étape indispensable pour les mettre à sa disposition. L’Assemblée nationale a mis sur pied une commission ad hoc qui vient de produire son rapport. Hier, la plénière devait examiner ce rapport et se prononcer sur ces différentes demandes. Mais le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Diallo Dédia Mahamane Kattra, qui assurait l’intérim de son homologue de la Justice, a demandé aux députés de renvoyer l’examen du texte à la prochaine plénière pour permettre au ministre en charge du dossier, de défendre sa requête.
Kassoum Tapo, le président de la commission ad hoc, a pris acte de la position du gouvernement, en soulignant que sa commission était prête.
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, il se dit que le ministre intérimaire n’a eu connaissance du dossier que dans la matinée de mardi. D’où, sa demande de renvoi.
Le président de l’Assemblée nationale par intérim, Younoussi Touré, a accédé à la demande et renvoyé l’examen à la prochaine plénière. Sans doute demain si le ministre de la Justice se présente.
A. LAM