L’Association des commençants détaillants du Mali a tenu son assemblée générale, le 13 mars dernier .C’était, dans la salle de réunion de la Chambre du commence et d’industrie du Mali. Les commençants détaillants sont venus de tous les coins et recoins du district de Bamako et Kati pour exprimer leur volonté de voir la reconstruction des marchés (rose et légumes) .Le collectif propose la construction d’abord du marché Rose, ensuite le marché des légumes pour éviter tous désagréments
Au cours de cette assemblée générale les commerçants détaillants proposent la construction d’un marché et après l’autre car ils doutent beaucoup de la volonté de l’Etat. De même, les commençants détaillants déplorent le manque de considération par l’équipe qui fait le travail de recasement des commerçants du marché rose et légumes.
Bourama Mariko secrétaire administratif du collectif, dira que le collectif a envoyé une lettre au maire du district de Bamako dans laquelle quatre points sont évoqués : notamment la réclamation de la copie exhaustive du recensement effectué par la mairie du district au niveau du marché légumes. « Nous demandons l’établissement d’un cahier de charges déterminant toutes les conditions idoines conforment aux désidératas des deux parties (mairie et collectif des acteurs des marchés du district de Bamako). Aussi, nous proposons la construction d’abord du marché Rose ensuite le marché des légumes pour éviter tous désagréments. Nous souhaitons la mise en place d’une commission de supervision et suivi pour la couverture intégrale de l’ensemble des travaux ».
« Nous les demandons de construire d’abord le marché Rose et ensuite le marché des légumes », a ajouté Ba Sokona Camara, une vieille de 80 ans.
Selon Tenema Daou une vieille de 76 ans « nous étions depuis au moment de l’indépendance, nous avons fait la lutte pour l’indépendance et la démocratie nous avions tout fait pour la démocratie, je suis une veuve de la démocratie, mais nous vivons sous la dépendance des blancs nous sommes devenus des esclaves dans notre propre pays ».
Le président du collectif des acteurs des marchés Abdoulaye Cissé invite le pouvoir à écouter les collectif, « il faut que le président de la République comprenne qu’il est en train d’être trahi par ceux qui ne veulent pas lui dire la vérité, ce qu’il ne comprend pas, le jour où il a posé la première pierre, avant qu’il vienne au marché, la négociation a pris toute la journée jusqu’à 23h dans la nuit, nous voyons le problème qui vient, nous ne sommes pas opposés à la construction de marché, mais non les deux ensembles. Ceux qui sont morts dans l’eau tout récemment ce sont des commençants chassés par Ami Kane ».
Dans la déclaration finale lue par Bourama Mariko, secrétaire administratif du Collectif, les revendications du collectif s’articulent autour de trois points : la non construction de deux marchés ensemble à savoir : le marché rose et le marché des légumes ; l’exigence d’un cahier de charges par l’entreprise PACRAY pour la transparence dans l’exécution des travaux desdits marchés ; et la suspension du maire du district de Bamako et son staff. A défaut, le collectif se verra dans l’obligation de passer aux actes comme l’arrêt de travail pendant 72 heures (fermeture de 73 marchés de Bamako et Kati) ; la cessation des paiements des taxes et patentes par lesdits marchés jusqu’à la satisfaction des points de revendications.
Amadou Sala Touré
Par La Lettre du Mali