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ASSASSINAT D’UN JEUNE DE 16 ANS A DOUMANZANA : Silence coupable de la police du 12e arrondissement ?

A l’issue d’un « banal » match de football sur un terrain de Doumazana près du lycée Fily Dabo Sissoko mettant aux prises les enfants du quartier, Bourama Cissé, un adolescent âgé de 16 ans et élève en 7e à l’école fondamentale de Doumanzana a été poignardé par une bande de jeunes. Ses bourreaux, arrêtés par l’oncle de la victime puis amenés au commissariat du 12e arrondissement, ont failli être relâchés dus aux laxismes du commissaire Mme Tounkara et ses hommes.

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« Une police au service de l’argent est plus dangereuse que les grands bandits pour la population », dit un adage bambara ce qui sied bien avec l’impasse subit actuellement par la famille Cissé à Doumanzana. Confirmant cette affirmation, le commissariat du 12e arrondissement est devenu le spécialiste des arnaques et des bavures en Commune I et à Sangarébougou (Kati). La vie humaine a-t-elle de la valeur pour le commissaire Mme Tounkara et ses hommes ?

En effet, lors d’un « banal » match de football sur un terrain de Doumazana  près du lycée Fily Dabo Sissoko mettant aux prises Bourama Cissé et ses amis, ses futurs bourreaux qui traversaient le terrain ont été touchés par le ballon. Ainsi s’en est suivie une altercation. Furieuse,  la bande aurait décidé de revenir pour solder leur compte. C’est ainsi que le vendredi dernier vers 21 heures, ils ont décidé de mettre leur menace à exécution. Armés de couteau, ils ont fait irruption dans la rue de la victime qui était en train de bavarder avec ses amis. A la vue de la bande, Bourama Cissé et ses amis ont tenté de fuir. Malheureusement dans sa course, le jeune Bourama Cissé fut poignardé au cœur.

Il a tout juste eu le temps de rejoindre la maison pour aller s’affaisser sur le matelas de sa grand-mère dans la cours en criant de toutes ses forces. Face à l’urgence, le jeune frère à son père Karamoko Cissé tente de l’évacuer vers le CSREF de la Commune I. Vidé de son sang, Bourama Cissé rendra l’âme en cours de route. Au centre de santé, les médecins n’ont pu que constater le décès.

12e arrondissement, le commissariat des flics flemmards?

Dans le feu de l’action, les parents de la victime avait réussi à arrêter l’un des agresseurs qu’ils avaient gardé au frais en attendant la tournure des évènements. Dès l’annonce de la mort, la famille Cissé a saisi le commissariat du 6e et 12e arrondissement pour toute fin utile. Après un survol du dossier, le 12e arrondissement informe les parents du transfert du dossier à la brigade des mœurs en raison de l’âge des assassins.

Ainsi, l’agresseur arrêté fut remis à la brigade des mœurs. Bien cuisiné, il a balancé le nom de tous ses complices. Malgré cette information capitale, la police a brillé par une lenteur déconcertante. Agacés, les parents de la victime ont décidé de prendre les choses en main. Un a un, toutes les personnes citées furent appréhender par Karamoko Cissé, jeune frère du père de la victime et remise à la police.

C’est la dernière arrestation qui concernait l’auteur principal qui a suscité la colère de la famille Cissé contre le 12e arrondissement. En effet, une fois appréhendé « Kounkolokoro » fut conduit au 12e arrondissement au environ de minuit. La surprise de la famille a été d’entendre le commissaire adjoint dire qu’il ne peut pas garder l’assassin encore moins le transféré à la brigade des mœurs. Il a demandé aux parents de la victime de trouver les moyens eux-mêmes de l’amener à la brigade des mœurs. Arguant le manque de véhicule et d’effectif, il a tout simplement proposé de mettre un policier à leur disposition. Une proposition que la famille a refusée. C’est donc sans assistance du 12e arrondissement que le présumé fut conduit à la brigade des mœurs.

« Ils ont pourtant les moyens pour la patrouille financière »

Le comportement des hommes du commissaire Tounkara aurait pu mettre en danger la vie du prévenu. Le hic est que pendant ce temps, des dizaines de policiers du 12e arrondissement en « patrouille financière » étaient en train de rançonner les pauvres pour des vignettes.

« Il est claire que la sécurité et la vie des Maliens n’est pas la priorité dans ce commissariat. La question est de savoir si les autorités vont rester les bras croisés », a dit un habitant du quartier en colère.

Pour les parents de la victime, les faits sont suffisamment graves pour que le ministre puisse se saisir du dossier afin d’éviter que la population ne se rende justice. Pour les observateurs, les têtes doivent tomber.

En attendant, le jeune Bourama Cissé âgé de 16 ans seulement a été inhumé samedi dernier.

Correspondance particulière

30minutes

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