Le 17 août 2024, tôt le matin, les habitants d’Arabebe ont retrouvé, devant le CSCOM, les corps sans vie de deux de leurs enseignants dont le directeur de l’école. Bien avant, le 15 août 2024, un de leurs collègues avaient été froidement abattus. Des sources nous révèlent les raisons qui ont conduit à ces assassinats d’enseignants ciblés.
« Le ministre de l’Education nationale a appris, avec consternation, l’assassinat de deux enseignants du Centre d’Animation pédagogique de Niafunké », indique un communiqué du ministère de l’Education nationale en date du 18 août 2024. Dans ledit communiqué, le ministère a déploré l’assassinat de deux enseignants du cercle de Goundam. Il s’agit de Bokary Kisso Bokoum, directeur d’école à Arabebe et Ousmane A. Daou, directeur d’école à Goundam Teskel.
Selon le communiqué du ministère de l’Education nationale, ils avaient été tous enlevés le 15 août 2024, aux environs de 22 heures, à Arabebe, par des hommes armés non identifiés. Leurs corps sans vie ont été retrouvés le samedi 17 août devant le CSCOM en plein milieu du village.
Dans un témoignage anonyme, un proche collaborateur des victimes, non moins enseignant dans la ville de Goundam Teskel, nous raconte le scénario : « Ce que je sais, c’est qu’ils sont trois victimes et non deux. C’est vrai, les deux corps ont été déposés ce samedi devant le CSCOM. Mais le jour de l’enlèvement, ils étaient trois. L’un a refusé de les suivre et il a été directement abattu sur place. Lui, il vient du village de Tomba. Et les deux autres sont de la même famille. »
Selon notre interlocuteur, les raisons de l’assassinat de ces trois enseignants sont simples. « Les hommes armés les accusent d’être des dénonciateurs. En fait, il s’est trouvé que dans le village, il y a des familles qui sont en complicité avec les terroristes. Lors d’une descente musclée de l’armée et sur la base des dénonciations, des complices ont été arrêtés. Donc après le départ de l’armée, ces terroristes ont lancé une cherche sur les personnes qui seraient responsables de cette dénonciation. Malheureusement, leurs soupçons sont tombés sur ces enseignants », a-t-il souligné.
Amadou Kodio
Source : Ziré