Ce qui devait arriver est arrivé ! Hervé Gourdel, l’otage français en Algérie, a été décapité. Un crime odieux, qui rapelle les années noires qu’a vécu ce pays.
Partout ou presque, c’est la consternation, l’indignation. Même sur les réseaux sociaux, cette bulle où désormais tout se joue, un flot discontinu de commentaires d’incrédulité coule. « Accablement. Cela n’en finira donc jamais… Pensées à la famille d’Hervé Gourdel. Le peuple algérien n’a rien à voir avec ces monstres », a commenté sur twitter, le journaliste et écrivain algérien Akram Belkaïd.
On sait qu’en tant que ressortissant français, il s’est rendu contre les consignes de sécurité de son pays (La France), dans une région montagneuse où le terrorisme est loin d’avoir été annihilé.A l’annonce de son kidnapping par le groupe des « Soldats du Khilafa » (Jund Al-Khilafa), l’inquiétude a rapidement pris place face à la revendication des ravisseurs. Se retirer de la coalition qui frappe en ce moment l’EI en Irak, inconcevable pour Paris qui oppose un non catégorique. La messe était dite…
Hervé Gourdel a été pris en otage et exécuté dans un pays qui garde encore les douloureux souvenirs de la guerre sans merci qu’il a mené contre le terrorisme. Une période que les Algériens appellent « décennie noire ». L’Algérie a été à feu et à sang. Le pays se dirigeait tout droit dans le naufrage, avec un bilan absolument effarant en termes de pertes en vie humaine. Pour mémoire, l’Algérie s’est embrasée après que l’armée eut annulé les législatives que le Front Islamique du Salut avait massivement gagné.
Cet enlèvement suivi d’un assassinat odieux prouve que le niveau de sécurité et de tranquillité auquel est parvenu ce pays est relatif, fragile. Et, cela est aussi clair, cet acte va porter un coup d’épée à l’image de l’Algérie qui n’a pas encore fini de panser les plaies ouvertes par le terrorisme.
Hervé Gourdel vient tout simplement s’ajouter à une liste déjà longue de victimes d’une horde de barbares, de terroristes-bandits devant la folie desquels le monde n’est plus qu’à deux doigts de céder. Des faussaires de la foi qui sèment la terreur, souillent l’image de l’Islam et des musulmans.