L’annonce de l’assassinat brutal de M. Aboubacar Cissé, un ressortissant malien résidant en France, a plongé la communauté malienne, tant au pays qu’à l’étranger, dans l’émoi et la consternation. L’incident, survenu le vendredi 25 avril 2025 au sein même de la Mosquée de La Grand-Combe, dans le département du Gard (sud de la France), a suscité une vive réaction du gouvernement malien, qui dénonce avec force un acte barbare perpétré dans un lieu sacré.
Bamada.net-Dans un communiqué de presse officiel, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, M. Mossa AG Attaher, a exprimé sa « profonde consternation » face à ce crime odieux. En son nom propre et au nom des plus hautes autorités du Mali, il a adressé ses condoléances les plus sincères à la famille éplorée, tout en manifestant sa solidarité avec l’ensemble de la communauté malienne vivant en France. Le ministre a également témoigné son soutien aux fidèles de la Mosquée de La Grand-Combe, durement touchés par cette tragédie survenue dans un lieu censé incarner la paix, la tolérance et le recueillement.
Un crime révoltant dans un lieu de culte
L’assassinat de M. Cissé au sein d’un lieu de culte a profondément heurté les consciences. Cet acte, au-delà de sa cruauté, vient raviver les craintes concernant la montée des violences ciblées, parfois motivées par des idéologies extrémistes, la xénophobie ou encore l’intolérance religieuse. Le fait que le crime ait été commis dans un espace de prière soulève une indignation générale au sein des cercles religieux, politiques et associatifs tant en France qu’à l’étranger.
À Lire Aussi :France: Le ministre de l’Intérieur envisage la «dissolution des mosquées qui profèrent la haine»
À Lire Aussi :Crise migratoire : l’Europe veut se reposer sur le Niger et le Tchad
Le communiqué du ministère ne laisse place à aucune ambiguïté : le gouvernement du Mali condamne avec la plus grande fermeté cet assassinat qualifié de « barbare » et exige que toute la lumière soit faite sur les circonstances du drame. Le ministre a, par ailleurs, indiqué suivre de près l’évolution de l’enquête, en étroite collaboration avec les autorités françaises et les services diplomatiques maliens présents sur le territoire.
Une mobilisation diplomatique en cours
L’ambassade du Mali en France ainsi que les consulats généraux ont été mobilisés immédiatement pour assurer le suivi du dossier, accompagner la famille du défunt et veiller à ce que justice soit rendue. Selon nos informations, des démarches sont également en cours pour organiser un hommage digne à M. Cissé, dont l’engagement au sein de sa communauté religieuse et malienne locale était reconnu et respecté.
Le gouvernement malien réaffirme son attachement aux principes de justice, de paix et de dignité humaine, et appelle les autorités françaises à garantir que les auteurs de ce crime soient retrouvés et sanctionnés conformément à la loi.
Réactions au sein de la diaspora
Au sein de la diaspora malienne en France, l’émotion est vive. De nombreuses associations maliennes ont fait part de leur douleur et de leur indignation face à cet acte insoutenable. Plusieurs voix se sont élevées pour appeler à des mesures renforcées de protection des lieux de culte et des personnes vulnérables, particulièrement en cette période marquée par des tensions multiples dans certaines régions françaises.
L’affaire relance également le débat sur la sécurité des migrants et des personnes issues des minorités africaines dans les pays d’accueil. Nombreux sont ceux qui estiment que ce drame ne doit pas rester sans réponse forte, ni sombrer dans l’oubli médiatique après quelques jours.
Appel au calme et à l’unité
Malgré la douleur, le ministre Mossa AG Attaher a tenu à lancer un appel au calme et à la retenue, exhortant la communauté malienne à s’unir dans la prière et la solidarité, tout en faisant confiance aux autorités compétentes pour la suite judiciaire du dossier. Ce drame rappelle, selon lui, l’importance d’un engagement renforcé en faveur de la cohésion sociale, de la prévention des violences et du respect des droits humains.
Le site Bamada.net continuera de suivre cette affaire et d’en informer ses lecteurs, dans le respect de la mémoire du défunt et des principes d’une information éthique et responsable.
NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.
Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net