Les agents de Ozone partent en grève ce mardi pour une semaine. Ils ont tenu à leur siège un rassemblement pour décréter le mot d’ordre. Amadou Camara, chauffeur à Ozone et membre du bureau syndicat, explique.
Aux dires du syndicaliste, cette grève a pour but d’appuyer certaines revendications. Ces revendications sont, entre autres, l’augmentation des salaires, des primes, l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, la fin des licenciements abusifs et les mis en pieds sans avertissement.
Amadou Camara précise que la vraie raison de la grève est le non-paiement du mois du salaire de février. A en croire M. Camara, la société Ozone n’arrive pas à assurer le salaire, parce qu’elle aussi, elle a des arriérés avec le gouvernement du Mali.
Selon lui, le gouvernement avait promis 4 milliards de F CFA à l’Ozone, qu’il n’a pas pu honorer. Par ricochet, dit-il, les agents eux aussi, ne sont pas payés à leur tour.
Quand aux conditions de travail, M. Camara a dénoncé certaines actions abusives, voire sévères des dirigeants à l’endroit des agents, telles que les mises en pieds de longues durées, la déclaration d’absence pour des petites fautes (des appels téléphoniques, pause pour manger ou boire) pendant le travail.
« Nous avons aussi des revendications sur la nature des contrats qui nous lie à Ozone. Nous revendiquons des contrats à durée indéterminée (CDI). Mais, cette revendication s’adresse à l’agence de prestation, Société africaine d’études et de réalisation (Saer). Depuis 2016, nous les agents d’Ozone, nous travaillons au compte de la (Saer) », a dit M. Camara.
Adjaratou Koïta agent d’Ozone a mis l’accent sur l’insécurité routière face à laquelle travaillent les agents de l’Ozone, l’absence de panneaux de signalisation.
A ses dires, le travail sous ces conditions, est très dangereux. « Je pense que tous les Maliens doivent apporter leur soutien pour le bon fonctionnement de cette société. C’est un cadre d’emploi pour plusieurs jeunes, surtout les femmes. Nous demandons au président de la République et le ministre de tutelle de tout mettre en œuvre pour mettre Ozone dans ses droits, afin que nous aussi nous puissions être satisfaits », a dit Adjaratou Goita.
Koureichy Cissé
(stagiaire).
les echos