Pour rendre Bamako belle et propres, les autorités maliennes n’ont trouvé rien de mieux qu’une entreprise marocaine pour faire le travail en désavouant les GIE maliens.
Ces derniers temps, comme chacun pourra le constater, la ville de Bamako est prise d’assaut par une entreprise marocaine pour assainir les voies goudronnées. Cette situation, loin d’être une fierté pour le Mali, est un désaveu cinglant pour les groupements d’intérêts économiques maliens (GIE).
En réalité, ce travail devait logiquement revenir aux GIE maliens pour absorber le taux de chômage. Les GIE maliens peuvent faire le même travail que cette entreprise marocaine. Mais nous ne savons pas sur la base l’entreprise marocaine a été sollicitée pour exécuter le marché.
Comment comprendre l’attitude des autorités maliennes qui disent partout qu’elles veulent combattre le chômage et développer le Mali et qui vont solliciter une expertise étrangère pour rendre Bamako propre au détriment de l’expertise locale ?
Mais force est de constater que les entreprises maliennes sont de nos jours désavouées au profit d’autres qui viennent d’ailleurs. Ces entreprises nationales, qu’il s’agisse du bâtiment, de l’assainissement, de l’ingénierie, etc. n’ont-elles pas de compétences requises pour être sollicitées ?
En tous les cas, le constat est réel et suscite beaucoup d’interrogations. Ce qu’il faut noter c’est qu’aucun pays ne se développera en fondant ses espoirs sur l’expertise étrangère. Ce constat, loin de faire un quelconque reproche à l’entreprise marocaine, est une invite aux Maliens à mieux réfléchir sur cet état de fait. Le cas marocain est un exemple parmi tant d’autres.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur du Renouveau