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Assad déterminé à reconquérir toute la Syrie

Le dirigeant syrien a été interviewé par l’Agence France Presse pour la seconde fois en deux ans. Il continue de nier les crimes de guerre dont il est accusé.

bachar al assad rais president syrien

Villes assiégées, politique d'”extermination” de détenus dans les prisons syriennes et près d’un demi-million de morts: rien ne trouble le dirigeant syrien. Encore moins depuis que Russes et Iraniens lui sont venus massivement en aide. Interviewé par l’AFP pour la seconde fois en deux ans, Bachar al-Assad prétend, avec un aplomb toujours renouvelé, vouloir mener des négociations avec l’opposition.

“Depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Les deux volets sont indispensables en Syrie (…). Le premier volet est indépendant du second”, assure-t-il.

 “Reconquérir la Syrie”

Le dirigeant, qui avouait l’été dernier que l’armée syrienne était confrontée à “un manque de ressources humaines”, se dit désormais déterminé à reconquérir le pays. Depuis lors, le régime a reçu le soutien de l’intervention russo-iranienne et bénéficié de l’arrivée en nombre de combattants du Hezbollah libanais et des centaines de combattants irakiens et afghans, recrutés et dirigés par des militaires iraniens.

“Il n’est pas logique de dire qu’il y a une partie de notre territoire à laquelle nous renoncerons”, a-t-il ajouté. “Que nous soyons capables de le faire ou non, c’est un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation”, a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé s’il s’estimait capable de reprendre le contrôle de tout le pays.

La “bataille principale” d’Alep dans le nord de la Syrie a pour but de “couper la route” entre cette province et la Turquie, et non pas de prendre la deuxième ville du pays, ajoute le dirigeant syrien. L’importance de couper cette route tient au fait qu’elle constitue “la voie principale de ravitaillement des terroristes”.

“L’Europe doit créer les conditions pour le retour des réfugiés”

Concernant les milliers de réfugiés syriens qui préfèrent affronter le risque de la noyade plutôt que de retourner en Syrie, Assad estime que l’Europe devait créer les conditions pour aider à leur retour: “Je vais appeler les gouvernements européens qui ont contribué directement à l’exode (des réfugiés syriens) en fournissant une couverture aux terroristes et en imposant un embargo à la Syrie à aider au retour des Syriens chez eux.”

Le dictateur rejette par ailleurs les accusations de l’ONU sur les crimes de guerre qui lui sont reprochés: “Les institutions onusiennes (…) sont essentiellement dominées par les puissances occidentales et la plupart de leurs rapports sont politisés” et “n’avancent pas de preuves”, a-t-il ajouté. “C’est pourquoi je ne crains ni ces menaces ni ces allégations”, a-t-il répondu lorsque les journalistes ont évoqué la possibilité qu’il ait à rendre des comptes un jour devant un tribunal international.

“Possibilité d’une intervention militaire turque et saoudienne”

Interrogé sur le rôle de la France, il a estimé que Paris doit “changer de politique” en Syrie afin de “combattre le terrorisme”. Assad a par ailleurs dit craindre une intervention militaire turque et saoudienne en Syrie, mais que ses forces allaient “y faire face”.

“C’est une possibilité que je ne peux pas exclure pour la simple raison que (le président turc Recep Tayyip) Erdogan est quelqu’un d’intolérant, de radical, un pro-Frères musulmans et qui vit le rêve ottoman (…). Il en est de même pour l’Arabie saoudite. De toute manière une telle action ne sera pas facile pour eux et nous allons très certainement y faire face”, a-t-il poursuivi.

 

Source: lexpress

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